État des lieux de l’e-gouvernement dans le monde
Trois chercheurs publient « Practical Studies in E-Government » chez Springer (USA)
Evry, février 2011. Tout comme les entreprises, les services administratifs doivent évoluer avec internet et le web 2.0. L’e-gouvernement, ou e-administration, constitue aujourd’hui un enjeu majeur de la réforme de l’Etat. Mais cette évolution pose de nombreuses questions. Saïd Assar et Imed Boughzala, enseignants-chercheurs à Télécom Ecole de Management, et Isabelle Boydens, enseignant-chercheur à l’Université Libre de Bruxelles, publient chez l’éditeur new-yorkais Springer « Practical Studies in E-Government ». Une collection de travaux de recherche sous la forme d’études de cas sur l’avancement et les pratiques de l’e-administration dans le monde.
E-gouvernement : Un levier de la réforme de l’Etat qui pose question
Développé depuis 10 ans, l’e-gouvernement désigne la dématérialisation des procédures administratives, la réorganisation des administrations et la création d’un nouvel espace démocratique en ligne impliquant de plus en plus une nouvelle relation collaborative avec les administrés grâce aux outils du web 2.0. L’OCDE considère l’e-administration comme un « outil visant à mettre en place une administration de meilleure qualité ». Pour la DGME, direction générale de la Modernisation de l’État, « l’administration électronique doit permettre aux usagers de ne plus se déplacer de guichet en guichet. Elle doit centraliser et coordonner les procédures électroniques des différents ministères (…) et permettre aux différentes administrations de se transmettre des informations concernant un citoyen, avec l’accord et sous contrôle de celui-ci ». L’administration électronique constitue donc un levier majeur de la réforme de l’État, mais elle soulève de nombreuses questions.
Etude de l’e-gouvernement du Japon au Mexique, de l’Europe à la Nouvelle-Zélande
Chaque pays à son propre système administratif, sa culture d’internet et son taux d’équipement numérique. Quel est l’état des lieux de l’administration 2.0 dans le monde ? Quels sont les gains pour les usagers et les administrations ? Les risques et les limites ? Où peut-on observer les meilleures pratiques ? Quelles sont les spécificités d’un pays à l’autre ? Les éditeurs de « Practical Studies in E-Government » ont rassemblé dans ce livre 12 études de cas issues de 9 pays dans le monde. Ils abordent autant la dimension technologique de l’e-gouvernement (interopérabilité, prototypage, qualité des données, etc.), que la dimension managériale (adoption de la dématérialisation des achats publics, identification électronique, vérification et validation des résultats de scrutin, etc.). Chaque étude de cas permet de tirer des enseignements en termes de meilleurs pratiques, d’outils pour mesurer et améliorer la performance ou encore en termes de méthodes d’analyse pour les praticiens et les chercheurs.
Cette publication fait suite à plusieurs travaux de recherche dans ce domaine, notamment la publication en France en 2007 d’un ouvrage collectif « Administration électronique: constats et perspectives ». Saïd Assar et Imed Boughzala explorent actuellement les problématiques du gouvernement 2.0 et l’innovation ouverte.
Saïd Assar est maître de conférences en système d’information à Télécom Ecole de Management. Ses travaux de recherche portent d’une part sur l’usage des technologies dans les organisations à travers les problématiques d’e-gouvernement, et d’autre part sur l’ingénierie de systèmes logiciels complexes à travers le développement de nouveaux modèles et outils.
Imed Boughzala est maître de conférences HDR en système d’information à Télécom Ecole de Management. Sa recherche porte sur l’appropriation et l’évaluation des technologies collaboratives et des systèmes de gestion des connaissances. Il travaille actuellement sur la transformation des organisations dans la mouvance du Web 2.0 et de l’Open Innovation.
Isabelle Boydens est maître de conférences à l’Université Libre de Bruxelles et responsable de recherche à la Smals (Société informatique prestataire de service pour l’administration fédérale belge). Ses travaux concernent la qualité des données et des modèles dans les systèmes d’information publics.
Télécom Ecole de Management (TEM) est une grande école de commerce publique qui forme des managers possédant d’excellentes compétences en sciences et technologies de l’information et de la communication (STIC). Les médias et les DRH placent régulièrement TEM parmi les toutes meilleures formations au management en France. L’école fait partie de l’Institut Télécom. Elle est membre de la European Foundation of Management Development (EFMD), de l’Association to Advance Collegiate Schools of Business (AASCB) et de la Fondation Nationale pour l’Enseignement de la Gestion des Entreprises (FNEGE). Dirigée par Denis Lapert, TEM compte 1100 étudiants et 72 enseignants-chercheurs. Elle partage son campus à Evry avec Télécom SudParis, grande école d’ingénieurs.