Le samedi 25 Septembre 2010 Handicap International organise les 16èmes Pyramides de chaussures contre les mines antipersonnel et les bombes à sous-munitions dans 31 villes de France…
A Paris, Fontaines du Trocadéro
10h – 21h
Pour cette 16e Pyramide de chaussures organisée par Handicap International nous devons tous être mobilisés contre les mines antipersonnel et les bombes à sous-munitions (BASM) pour que le massacre cesse.
Vous pourrez découvrir l’exposition « Pour les victimes, Agir contre les mines et les BASM », signer la pétition et déposer le plus grand nombre possible de paires de chaussures sur la Pyramide, pour témoigner votre protestation contre ces armes.
Au programme de la journée :
Nos actions terrain contre les mines et les BASM de 10h à 20h :
Les programmes de Handicap International sont à découvrir à travers des expositions, films et des témoignages d’experts :
– Éducation aux risques et déminage humanitaire
– Appareillage et réadaptation
– Insertion économique et sociale
– Plaidoyer
Démonstrations de déminage et éducation aux risques :
– Saynètes de sensibilisation aux dangers des mines et des bombes à sous-munitions.
– Spectacles de marionnettes expérimentés dans des villages minés du Népal auprès des populations, notamment des enfants, réalisés par la Compagnie Lutopia.
– Reproduction des gestes du déminage et de la dépollution par un démineur professionnel.
Séances : 10h35 à 11h15, de 11h40 à 12h20, de 13h05 à 14h00, de 14h55 à 15h50, de 16h35 à 17h30, de 18h25 à 19h05.
Mises en situation de handicap :
– Parcours dans un appartement non adapté
– Déplacement en fauteuil roulant
– Parcours de rééducation à la marche avec prothèse
– Activités sportives : Basket et Ping-pong en fauteuil roulant
Visites guidées entre 10h25 et 12h35 (horaires à confirmer) pour les scolaires sur réservation. Tel : 01 43 14 82 51
Programmation artistique de 10h à 21h :
Scène :
10h00 : Claudio Capéo – Chanson, pop, reggae
12h30 : Sarah Clark Academy of Irish Dancing – Danse irlandaise
14h20 : SMOD – Rap, blues, folk
16h00 : Difé Kako – Danse afro-antillaise
17h40 : Namasté – Hip/Hp, Indie, Soul, Pop
19h10 : Surprise
20h15 : Babet
Arts de la rue :
10h30-11h00 / 11h40-12h10 : Compagnie Lala « Les Electwin’s » – Échasses
11h10-11h35 : Grupo Capoeira Brasil
13h05-13h35 / 14h55-15h25/ 16h35-17h05 : Compagnie Epikoa « Les Amalyzes » – Échasses
Parades Brésiliennes et afro-antillaises autour du Trocadéro et sur site :
11h35 : Timbao, Départ Parvis des droits de l’Homme
12h20 : Difé Kako, Départ Place Joffre
12h35 : Batuc du Manaca, Départ Rue du Commerce/Place Etienne Pernet
14h25 : Mulêketý, Départ Invalides/Avenue Maréchal Gallieni
Arrivée au Trocadéro – Fontaines
Pause détente de 10h à 20h :
l’Essentiel : Masseurs pour une pause relax
Tableau Vivant : Peintures sur visage
Café du monde
Boutique solidaire
*Cette programmation est susceptible de connaître des modifications.
Merci à nos partenaires pour leur généreuse contribution :
Aisne Loc Réception Services l Aligre FM l Alter Eco l Alternative FM l AMS Réception l APF 92 l Autoroute Info l Beur FM l Biocoop LEMO l Boîte à Mix l Bonesprit Backline l Centre St Jean de Dieu l Chambre Professionnelle des Artisans Boulangers – Pâtissiers l Cité de la Musiquel Cité des Sciences et de l’Industrie l Comité français de Secourisme l Comité Régional Île – de – France – Handisport l demenagerseul.com l Direction des Parcs et Jardins du bois de Vincennes l Dispatch l Easyphone l Éclair l Emmaüs l Établissement Public du Parc et de la Grande Halle de la Villettel Evryone l Groupe Aoste l Handi FM l Huet Location l Institut Robert Merle d’Aubigné l Jungheinrich SAS l La Fnac l La Salle Pleyel. l Le Palais du fruit l Le Retour à la Terrel Leclerc Pantin l Les Clayes Handisport – Bouchons de l’espoir l Les gazons d’Île-de-France l Les nouveaux Robinson – supermarché bio l Locabest l Lumison l Mairie de Paris l Mairies de Vaujours, Bagnolet, Boulogne-Billancourt, Créteil, Les Lilas, Malakoff, Nanterre, Puteaux, Saint-Germain-en-Laye, Vanves, Villejuif, Versailles l Marriott Business Council France l NRJ Group l Ordre de Malte France l Paris Bâches l Petit Forestier l Publilégal l Radios Africa n°1 l Radio Grand Ciel l Relais Nord-Pas-de-Calais l Réunion des Musées Nationaux l RC2 l RGB l SAE – Institut l Saphy international l SCLS Sécurité l Sillage l Sofip l Stacco l Transfert l Université Paris X Nanterre – STAPS l Urbis Park l Utram l Vallée FM l Ville de Paris l 77 FM
Handicap International organise les 16es Pyramides de chaussures le samedi 25 septembre 2010, dans 31 villes de France. À travers cet événement, l’association mobilise depuis seize ans l’opinion publique contre les mines antipersonnel et les bombes à sous-munitions (BASM).
Ces « armes des lâches » blessent ou mutilent une personne toutes les 90 minutes dans le monde. Plus d’un tiers des victimes civiles sont des enfants.
Les Pyramides de chaussures, un engagement citoyen
Depuis 1995, les Pyramides de chaussures constituent le point d’orgue de la mobilisation de Handicap International contre ces armes. À l’occasion de cet événement, l’association invite les citoyens à affirmer ou réaffirmer leur engagement à ses côtés, en signant la pétition contre les BASM et en déposant une paire de chaussures sur la pyramide. « Les milliers de chaussures amoncelées, comme devenues inutiles, symbolisent la dévastation et la misère : le pied, la jambe ou la vie perdus de milliers de civils innocents, à la suite de l’explosion d’une mine ou d’une sousmunition», rappelle le docteur Jean-Baptiste Richardier, co-fondateur de Handicap International.
Les mines et les BASM, un fléau encore bien réel
Résultat d’une mobilisation internationale, le Traité d’Ottawa contre les mines antipersonnel, appliqué depuis mars 1999, et le Traité d’Oslo contre les BASM, entré en vigueur le 1er août 2010, mettent fin à l’impunité concernant l’utilisation de ces armes. Cependant, le chemin est encore long vers leur éradication totale. Elles continuent de mutiler ou de tuer plus de 5 000 personnes chaque année, dont une majorité de civils et polluent encore 83 pays et territoires. Aujourd’hui, 500 000 personnes blessées par des accidents de mines ou autres restes d’explosifs de guerre ont besoin d’une aide à vie.
La conférence de Vientiane et l’engagement des États pour l’interdiction totale des BASM
La première conférence des États parties au Traité d’Oslo contre les BASM se tiendra à Vientiane, capitale du Laos, du 8 au 12 novembre 2010. Cette conférence sera l’occasion pour les gouvernements de passer de la parole aux actes et de s’accorder sur des mesures concrètes pour mettre en oeuvre le traité. Ce sera également l’occasion de mettre en lumière la situation du Laos, pays le plus pollué au monde par les sous-munitions. On estime que pendant la guerre du Vietnam, près de 260 millions de sous-munitions ont été déversées sur le pays. On recense encore aujourd’hui, près de 40 ans plus tard, 300 victimes chaque année, dont près de 80 sont des enfants.
Plus d’informations sur www.pyramide-de-chaussures.fr
Lancées en 1995 par Handicap International, les Pyramides de chaussures, organisées dans de nombreuses villes de France et d’Europe, se sont imposées comme le rendez-vous annuel de mobilisation des citoyens contre les mines antipersonnel, et depuis 2004, contre les bombes à sous-munitions (BASM). Elles ont permis de collecter près de 2 millions de signatures de pétition afin de faire pression sur les États et d’obtenir l’interdiction de ces armes.
À Lyon, Paris, Auxerre ou Montpellier, Handicap International invite les citoyens à participer à cette grande journée de mobilisation citoyenne afin de :
• rejoindre le mouvement de protestation en signant la pétition contre les bombes à sous-munitions ;
• témoigner sa solidarité avec les victimes, en déposant des paires de chaussures, afin d’ériger une pyramide de protestation* ;
• s’informer sur les ravages causés par les mines et les BASM et connaître les actions de Handicap International grâce à des stands d’information et des animations pédagogiques ;
• se retrouver autour d’animations festives.
* En fin de journée, les chaussures récupérées sont confiées, pour la plupart, à des associations partenaires qui les trient et les redistribuent à des personnes défavorisées.
** Données au 30 juin 2010
L’engagement politique de Handicap International
Handicap International a été fondée en 1982 dans les camps de réfugiés cambodgiens de Khao I Dang. Très rapidement, les membres de l’association ont été confrontés aux souffrances des milliers de réfugiés victimes de mines antipersonnel. En 1990, chaque mois, 200 Cambodgiens étaient victimes d’un accident par mine. En 1992, Handicap International a décidé de s’engager dans le combat pour l’interdiction de ces armes, en fondant avec cinq autres ONG la Campagne internationale pour interdire les mines antipersonnel (ICBL).
En 1997, après 5 ans de mobilisation citoyenne et de pression sur les États, le Traité d’interdiction des mines antipersonnel a été signé à Ottawa. L’association, ainsi que les autres membres d’ICBL, recevaient le prix Nobel de la paix la même année. En 2004, Handicap International a lancé le combat pour l’interdiction des bombes à sous-munitions. Le Traité d’Oslo interdisant ces armes a été ouvert à la signature en décembre 2008, et a depuis lors été signé par 106 pays et ratifié par 37 d’entre eux**. Il est entré en vigueur le 1er août 2010 et il est devenu ainsi une norme internationale incontournable.
Une mobilisation aux répercussions internationales
• Les Pyramides sont nées de la révolte contre les mines antipersonnel. Au total, depuis 1997, plus d’un million de citoyens ont signé l’appel de Handicap International pour l’interdiction de ces armes. Cette mobilisation, dont les Pyramides restent la manifestation la plus importante, associée à celle de dizaines d’autres ONG à l’étranger et de certains États, a permis d’aboutir au Traité d’interdiction des mines antipersonnel, signé à Ottawa en 1997.
• Depuis 2004, le combat s’est élargi à la lutte contre les BASM. Au total, plus de 750 000 signatures ont été collectées entre 2004 et 2009, dont près de 400 000 sur les Pyramides.
Comme pour les mines, elles ont permis de faire pression sur les États, notamment la France, et d’aboutir au Traité d’Oslo de 2008 interdisant les BASM.
C’est grâce à la mobilisation des citoyens, des médias et de personnalités que Handicap International et ses partenaires ont réussi par deux fois à faire interdire des armes barbares.
Bénévoles, VIP, hommes politiques… ils ont tous rendez-vous sur les Pyramides !
• Isabelle Carré, Roschdy Zem, Jane Birkin… Chaque année, les visiteurs des Pyramides de chaussures peuvent constater que leur engagement contre les mines et les BASM est partagé par de nombreux artistes, chanteurs ou comédiens.
• Les Pyramides sont également l’occasion de constater que l’engagement des bénévoles aux côtés de l’association ne faiblit pas. Au total, ils sont près de 2 000 bénévoles à travailler à l’organisation de l’événement.
31 villes mobilisées !!! (de 10 à 19h sauf indications contraires)
Amiens (80), Place René Goblet
Argentan (61), Place du Docteur Couinaud
Aubagne (13), Cours Maréchal Foch
Auxerre (89), Place de l’Hôtel de Ville
Bordeaux (33), Place Camille Jullian 10h – 20h
Cergy (95), Place du Général De Gaulle
Chambéry (73), Place Saint-Léger
Clermont-Ferrand (63), Place de la Victoire 10h – 18h
Coudekerque-Branche (59), Place de la Convention
Dijon (21), Place Darcy
Drancy (93), Esplanade du Château, Parc de
Ladoucette 10h – 17h
Grenoble (38), Place Félix Poulat (arrêt Victor Hugo)
Lille (59), Place Rihour 10h – 18h30
Lyon (69), Place Bellecour 10h – 20h
Marseille (13), Vieux Port, Quai des Belges 9h – 18h
Metz (57), Plan d’eau de l’île Saint-Symphorien
Montpellier (34), Place des Martyrs de la Résistance
Nancy (54), Place Maginot
Nantes (44), Place Sainte-Croix
Nice (06), Jardins Albert 1er (côté Place Masséna)
Paris (75), Trocadéro-Fontaines 10h – 21h
Prats-de-Mollo (66), Le Foirail
Rennes (35), Place Hoche
Revel (31), Place Philippe VI de Valois
Rouen (76), Esplanade de l’Hôtel de Ville
Saint-Amand-les-Eaux (59), Grand’Place
Sélestat (67), Place de la Victoire 10h – 18h
Strasbourg (67), Place Gutenberg
Toulon (83), Place d’Armes
Valenciennes (59), Place d’Armes
Verdun (55), Cour d’honneur du Centre mondial de la Paix 9h30 – 18h
Pour faire cesser le scandale des L’association s’est engagée par deux fois pour l’interdiction d’armes conventionnelles massivement utilisées qui polluent encore aujourd’hui près d’un pays sur deux dans le monde.
Les mines antipersonnel et les bombes à sous-munitions sont deux armes aux caractéristiques techniques différentes, mais qui ont les mêmes conséquences sur les populations civiles. Pour Handicap International, la dénonciation de ces armes barbares relève d’un même combat pour le respect du droit international humanitaire.
Les mines antipersonnel
• Le fonctionnement des mines antipersonnel : mises au point à la fin du XIXe siècle, les mines terrestres (antipersonnel et anti-véhicule) ont été systématiquement utilisées dans les conflits à partir de la Seconde guerre mondiale, notamment en raison de leur faible coût et de leur redoutable efficacité. Enfouies dans le sol ou cachées dans la végétation, elles infligent des blessures souvent irréversibles. Elles peuvent être déclenchées par pression directe ou par rupture d’un fil piège, exploser au sol pour arracher une jambe ou en l’air pour envoyer des fragments de métaux dans le corps… Le catalogue de ces armes relève d’une ingéniosité diabolique qui ne semble avoir aucune limite.
Type PFM1 à effet de souffle Type PMR-2A à fragmentation
Les mines en chiffres :
• Près de 80 pays et territoires sont pollués par les mines antipersonnel fin 2009.
• Plus de 170 millions de mines antipersonnel sont encore contenues dans les arsenaux d’une quarantaine de pays en 2009, principalement par les États non signataires du traité d’Ottawa : la Chine (110 millions), la Russie (24,5 millions), les États-Unis (10,4 millions), l’Inde (4 à 5 millions)…
Source : Rapport 2009 de l’Observatoire des mines
Les mines et des BASM
Les bombes à sous-munitions
• Le fonctionnement des BASM : Les BASM sont des armes offensives, conçues pour saturer et neutraliser une zone dans laquelle se situent une ou plusieurs cibles militaires (infrastructures, véhicules, troupes). Elles peuvent être larguées par voie aérienne ou tirées par voie terrestre. Le conteneur s’ouvre dans les airs et éjecte les sous-munitions qui se dispersent sur de larges zones, et touchent de ce fait les populations civiles aux alentours. Conçues pour exploser, en principe, au contact du sol ou de l’objectif visé, on estime que 5 à 40 % des BASM n’explosent pas à l’impact. Elle peuvent rester actives des années, continuant donc de mutiler et de tuer bien après la fin des conflits. Elles ont, de ce fait, les mêmes conséquences que les mines antipersonnel.
Les BASM en chiffres :
• 36 pays et territoires* sont aujourd’hui affectés par la présence de sous-munitions non explosées, à commencer par l’Asie du Sud-est, où 383 millions de sous-munitions ont été larguées entre 1965 et 1975.
• Les États-Unis, la France, Israël, le Royaume-Uni, la Russie… : en tout ce sont 15 États qui ont utilisé des BASM depuis 1965, ainsi que plusieurs groupes armés.
• 34 États ont produit des BASM depuis les années 50 ; 17 d’entre eux sont suspectés de toujours en produire en 2009.
• Plusieurs milliards de sous-munitions sont aujourd’hui stockées par près de 70 États. Les États-Unis stockent à eux seuls entre 750 millions et 1 milliard de sous-munitions.
Source : Cluster Munition Coalition
* Plus de détails sont disponibles sur www.sousmunitions.fr
Pour un dessinateur de presse, le crayon est aussi une arme. Au contact du papier, il lui a permis également de participer à la sensibilisation de l’opinion publique et à la pression sur les gouvernements.
L’importance de continuer Plusieurs milliers de personnes sont encore chaque année victimes des mines antipersonnel et des bombes à sous-munitions. Les moyens débloqués pour faire respecter leurs droits — notamment à travers leur prise en charge médicale et leur insertion sociale et économique — sont faibles au regard du travail qu’il reste à accomplir. La mise en oeuvre des traités doit être suivie de près, pour faire en sorte que les États respectent leurs engagements.
Les mines et les BASM : un fléau encore bien réel
• Des victimes civiles…
98 % des victimes recensées des sous-munitions sont des civils. Les victimes des mines antipersonnel et restes explosifs de guerre sont également majoritairement civiles (61% des victimes recensées). Les enfants représentent près d’un tiers des victimes de ces deux armes. En ne faisant aucune distinction entre zones civiles et cibles militaires, ces armes violent ainsi ouvertement le droit international humanitaire.
Si le nombre de victimes de mines antipersonnel et de restes explosifs de guerre est en diminution, ces armes continuent de blesser et tuer plus de 5 000 personnes par an. Elles font, en d’autres termes, au moins une victime toutes les 90 minutes. De plus, l’accident survient dans plus de 60 % des cas au cours d’activités liées à la subsistance des populations (agriculture, élevage, collecte de bois, etc). Les mines et les bombes à sous-munitions empêchent donc les populations civiles de reprendre une vie normale après les conflits, parfois pendant des dizaines d’années, alors même qu’elles doivent déjà survivre dans un pays dévasté par la guerre.
On estime à 500 000 le nombre de personnes blessées par un accident de mines, sousmunitions et autres restes explosifs de guerre. La majorité des personnes touchées sont issues des catégories les plus pauvres de la population, habitant des zones rurales, souvent éloignées d’un accès rapide aux premiers soins.
Les familles des victimes sont par ailleurs directement touchées par l’accident et subissent très souvent un préjudice socioéconomique majeur : généralement sans revenu, ces victimes comptent parmi les plus pauvres. On constate également aujourd’hui un déficit continu en matière de soutien psychologique et de réinsertion économique des personnes survivant à un accident de mine ou de sous-munition.
Le combat
Notre message aux gouvernements : passer des paroles aux actes !
Les traités d’Ottawa (1997) et d’Oslo (2008) sont devenus des normes internationales incontournables : ils interdisent l’utilisation, la production, le commerce et le stockage de ces armes. Même si le Traité d’Ottawa a permis de réduire considérablement le problème des mines antipersonnel, sur le terrain, beaucoup reste à faire ! Handicap International est également déterminée à ce que les États récalcitrants rejoignent les deux Traités.
• Le Traité d’interdiction des mines antipersonnel (Traité d’Ottawa)
Bien que l’utilisation, la production et le commerce des mines décroissent, ces armes ensanglantent toujours près de 80 pays ou territoires.
– 158 États signataires et 156 États parties.
– 37 ne l’ont toujours pas signé, dont certains des plus grands stockeurs de mines antipersonnel (les États-Unis, la Chine, l’Inde ou la Russie).
– Utilisation : 2 États en 2008 et 2009 : le Myanmar et la Russie. Des groupes armés non étatiques ont eu recours aux mines antipersonnel dans au moins sept pays.
– Production : 3 pays en 2008 : l’Inde, le Myanmar et le Pakistan.
– Commerce : au cours de la dernière décennie, le commerce mondial des mines antipersonnel s’est réduit à des transferts illicites limités et non reconnus.
• Le Traité d’interdiction des BASM (Traité d’Oslo)
– 106 États signataires dont 37 États ont ratifié ce Traité.
– 89 États ne l’ont pas signé, dont certains des plus grands stockeurs ou utilisateurs de sousmunitions (les États-Unis, la Chine, Israël ou la Russie).
– Les États parties ont huit ans pour détruire l’intégralité de leur stock et dix ans pour dépolluer leurs territoires.
Le Traité inclut une nouvelle obligation : celle de l’assistance aux victimes, pour les États affectés et avec le soutien des pays bailleurs.
Chiffres arrêtés au 1er juillet 2010
La position de la France
Longtemps réticente à l’interdiction des BASM, la France change sa position à partir de mai 2008.
Elle signe le Traité en décembre 2008 et elle a été le 20e pays à le ratifier en septembre 2009. Elle a ensuite adopté une loi nationale d’application avant même l’entrée en vigueur. Le gouvernement français a également décidé d’interdire le financement de la production et du commerce de BASM, sous la pression de Handicap International notamment. Cependant, les fonds français à l’action contre les mines sont très insuffisants. La France n’a contribué qu’à hauteur de 3,3 millions d’euros à l’action contre les mines en 2009, ce qui est peu en comparaison avec des pays comme l’Allemagne (17 millions d’euros) ou la Belgique (7,5 millions d’euros).
Handicap International continue à interpeler le gouvernement français sur cette question.
Le laos, pays martyr, Laos Nombre d’habitants : 6,8 millions. Nombre de sous-munitions déversées : 260 millions
Victimes : On estime que plus de 50 000 personnes ont été victimes de sous-munitions depuis 1964. Aujourd’hui encore, on recense en moyenne 300 victimes par an, dont près de 80 sont des enfants.*
Pendant la guerre du Vietnam, les États-Unis ont déversé de colossales quantités de sous-munitions entre 1964 et 1973, alors même que le Laos n’était pas en guerre contre eux. L’armée américaine cherchait à stopper le flux d’approvisionnement de la route Hô-Chi-Minh, au sud du Laos. Aujourd’hui, on estime que près de 80 millions de sous-munitions n’ont pas explosé à l’impact, gisant principalement dans les rizières, les cours d’eau ou sur les routes, menaçant quotidiennement la vie des populations civiles.
Cette histoire, c’est celle du film Pluie du diable de Philippe Cosson. Il s’agit d’un documentaire poignant d’une heure vingt-six minutes sur le ravage des bombes à sous-munitions au Laos, réalisé sous forme d’une enquête politique : pourquoi les Américains ont-ils bombardé aussi massivement le Laos ? Qui sont les responsables ? Qui doit payer ces dommages de guerre ? Comment réparer ?
Ce film, dont Handicap International est partenaire, dresse en filigrane l’ampleur des dégâts provoqués par les BASM et des besoins des populations affectées. Il a été distribué par BAC Films avec une sortie officielle au cinéma le 18 novembre 2009. Le Laos a été le deuxième pays après la Norvège à signer le Traité d’interdiction des armes à sous-munitions, le 3 décembre 2008. Le 18 mars 2009, il a ratifié ce texte. Le Laos, pays le plus pollué au monde par les BASM
*Source: The National Regulatory Authority for UXO/Mine Action in the Lao PDR, juin 2010.
Alors que le Traité d’Oslo vient d’entrer en vigueur le 1er août 2010, la première réunion des États parties au Laos en novembre sera une étape essentielle pour asseoir la mise en oeuvre de ce Traité. Elle se tiendra à Ventiane du 8 au 12 novembre 2010. Cette première rencontre officielle sur la Convention permettra aux États parties de réaffirmer leur engagement à appliquer le Traité, à le promouvoir en appelant tous les États à le rejoindre, et à se mettre d’accord sur un plan d’action déclinant en mesures concrètes les obligations du texte, notamment en termes de dépollution et d’assistance aux victimes. Cette conférence sera enfin l’occasion de mettre en lumière la situation du Laos, pays le plus pollué par les BASM au monde et qui compte le plus de victimes. À la veille de cette 1re conférence des États parties au Traité, la Pyramide de chaussures 2010 sera l’occasion de montrer que la société civile reste toujours mobilisée contre les BASM et porte une attention particulière aux victimes.
Cette attention est également exprimée à travers des actions de terrain. Depuis 1996, Handicap International est présente au Laos. L’association a pour objectif de réduire la menace des restes explosifs de guerre grâce à des actions de déminage et d’éducation aux risques. Ces projets sont développés dans les trois districts les plus affectés de la province de Savannakhet : Nong, Villabuly et Xepon.
En 2008, l’équipe d’intervention a nettoyé plus 3 300 000 m² de terrain et a détruit 1 148 restes explosifs de guerre. L’équipe de déminage de proximité, qui se déplace pour éliminer une menace précise, a quant à elle détruit 623 engins de guerre non explosés, dont 27 bombes.
Dans le domaine de l’éducation aux risques des mines, Handicap International a développé et utilisé un module destiné spécifiquement aux parents. Les volontaires travaillent avec les familles impliquées dans la collecte du métal — métal provenant des restes explosifs de guerre le plus souvent — pour diminuer et changer les comportements à risque.
Un projet pilote est également en cours afin d’offrir des solutions alternatives aux personnes pratiquant la collecte de restes explosifs de guerre.
Les actions de Handicap International.
Depuis 1982, Handicap International agit auprès des populations vulnérables dans près de 60 pays, et notamment auprès des victimes de mines ou de BASM, afin de leur permettre de retrouver des conditions de vie décentes.
L’association conduit également des opérations de déminage et de prévention des accidents pour diminuer les risques que les mines ou les BASM font peser sur les populations civiles.
Soins / réadaptation
La prise en charge des personnes blessées lors d’un accident par mine ou autres restes explosifs de guerre nécessite dans un premier temps une intervention médicale et paramédicale.
Handicap International conduit ainsi des programmes d’appareillage et de rééducation.
Au coeur des actions de Handicap International depuis sa création, chaque projet de réadaptation doit avant tout être adapté aux parcours de vie de chacun et aux capacités techniques et professionnelles locales.
Cette démarche comprend les enquêtes techniques, la cartographie, le marquage, la destruction des engins, la documentation faisant suite au déminage, la liaison avec les communautés pour la lutte anti-mines et la remise à disposition des populations des terrains déminés ou dépollués.
Handicap International mène ou soutient des programmes de déminage humanitaire : en Bosnie-Herzégovine, au Laos, au Liban, au Mozambique, en République démocratique du Congo et au Sénégal (Casamance).
L’association conduit également des programmes d’éducation à la prévention des accidents par mines et autres engins non explosés, afin de permettre aux populations exposées de gérer les risques au quotidien et sur le long terme, et de contribuer ainsi à la diminution du nombre de victimes.
Parallèlement à ces interventions, l’association travaille également aux côtés des victimes et de leur communauté afin de faciliter leur intégration sociale et économique.
Handicap International soutient ainsi des projets professionnels en facilitant notamment l’accès aux prêts bancaires. L’association encourage également l’accès des enfants handicapés à une éducation adaptée à leurs besoins, en soutenant la mise en place de structures spécialisées, la création de classes intégrées ou l’intégration individuelle de l’élève en milieu ordinaire.
Législation et politiques publiques Handicap International travaillent auprès des organisations des personnes handicapées (y compris les survivants des mines et BASM) aux niveaux local, national et international, afin que leurs droits à la santé, à l’éducation, au travail… soient mis en oeuvre. Cela inclut la sensibilisation de la société aux droits des personnes handicapées et la sensibilisation et la formation des professionnels et des autorités concernées, pour que tous les services de base soient également accessibles aux personnes handicapées.
En savoir plus sur le site www.pyramide-de-chaussures.fr
Après cinq ans de mobilisation de la société civile et des États, le Traité d’interdiction des bombes à sous-munitions a été ouvert à la signature en décembre 2008 à Oslo et est entré en vigueur le 1er août 2010. Dix ans après l’interdiction des mines antipersonnel, ce Traité constitue une avancée sans précédent du droit international humanitaire.
Cependant, aujourd’hui, pour que les bombes à sous-munitions cessent d’être une menace quotidienne pour les civils ; et que ce Traité épargne vraiment des vies, TOUS les États doivent y adhérer et contribuer, sans attendre, à l’assistance aux victimes et à la dépollution des pays affectés.
C’est pourquoi Handicap International appelle solennellement tous les États :
• à signer et ratifier sans délai le Traité d’interdiction des bombes à sous-munitions ;
• à promouvoir le Traité auprès des pays non signataires ;
• à contribuer aux moyens nécessaires pour l’assistance aux victimes et la dépollution des pays affectés.
Ce document a été réalisé avec l’aide de l’Union européenne. Le contenu de ce document relève de la seule responsabilité de Handicap International et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union européenne.