Festival de Danse de Cannes Brigitte Lefèvre, directrice artistique

Du 8 au 17 décembre 2017

Une édition placée sous le signe des traversées

Pour sa nouvelle édition, le Festival de Danse de Cannes aura lieu sur deux grands week-ends du 8 au 10 et du 14 au 17 décembre 2017. Le programme s’attache à rassembler les forces vives qui participent à la vitalité de l’art chorégraphique en réunissant des prestigieuses compagnies aux jeunes ballets, des grandes écoles aux compagnies les plus novatrices. Le Festival assume un soutien toujours très fort à la création et à la nouveauté avec 8 créations et premières françaises et un lien fort à la musique « live ». Il témoigne aussi d’une attention constante à construire et développer les liens qui l’unissent au public et au territoire.

Les créations

Eclectisme, ouverture aux différentes écritures chorégraphiques, attention aux artistes émergents, tel est l’ADN du Festival de Danse de Cannes.

Pour cette édition, le Festival s’ouvre avec les « créations » s’ouvre avec les pièces signées par Thomas Lebrun, directeur du CCN de Tours, Jann Gallois imposant son style issu d’un hip-hop très contemporain et la chorégraphe iconoclaste Sud-Africaine Robyn Orlin.

Another Look at memory de Thomas Lebrun, revient, après Avant toutes disparitions sur la mémoire de la danse. Cet « écrivain du corps » comme il aime à se nommer lui-même a fait appel à trois interprètes d’exception qui le suivent depuis une décennie, Anne-Emmanuelle Deroo, Anne-Sophie Lancelin, Raphaël Cottin, ainsi qu’à Maxime Aubert, tout jeune danseur frais émoulu de l’Ecole du CNDC d’Angers pour tisser les fils de cette mémoire vive. J’aime écrire la danse et j’aime ces corps qui racontent, explique-t-il, ces corps porteurs d’histoires, les leurs mais aussi celles des autres. Ils n’incitent pas de questionnement sur cet état de danse, cet état privilégié de n’être personne qu’un corps qui raconte, qu’un corps habité par ces mémoires ».

Quintette de Jann Gallois, s’inspire du « phasing » un procédé de composition musicale créé par Steve Reich et Terry Riley dans les années 1960 pour synchroniser et désynchroniser les mouvements de cinq danseurs pris dans un entrelacs chorégraphique aussi subtil que diabolique régi par des partitions chorégraphiques extrêmement précises pour chaque interprète. « Quintette s’inscrit dans la continuité du processus de création et de recherche chorégraphique de Compact, ma dernière pièce, dont j’avais volontairement axé l’écriture autour d’une unique contrainte: le contact extrême et permanent entre deux corps dans le but de ne faire qu’un. Comme le titre l’indique, Quintette mettra cette fois-ci en scène 5 interprètes, et sera le résultat de recherches chorégraphiques axées sur les différentes possibilités d’union et de désunion de cinq corps ».

Oh Louis… we move from the ballroom to hell while we have to tell ourselves stories at night so that we can sleep… de Robyn Orlin revisite l’une des figures majeures de notre Histoire et de celle de la danse, à savoir Louis XIV ! Mieux encore, le Roi Soleil sera incarné par l’Etoile de l’Opéra de Paris Benjamin Pech. « Incarnation de la grandeur et du prestige de la France, plus soucieux de sa propre gloire et du rayonnement de son pays que des conditions de vie de ses sujets, homme de guerre, colonisateur, répressif et intolérant, il fut aussi un grand bâtisseur, le protecteur des arts et des lettres. Promoteur, protecteur, certes, mais à quel prix ? » nous dit la chorégraphe, comme toujours soucieuse de démonter les mécanismes du pouvoir et de la pensée dominante.

Par ailleurs, on pourra découvrir les Premières françaises du Scottish Dance Theatre avec Yama, une création de Damien Jalet, du Ballet de l’Opéra de Rome avec un programme dédié à Roland Petit qui comprendra Carmen, l’Arlésienne et La Rose malade, cette dernière pièce dansée par l’étoile et directrice du Ballet de l’Opéra de Rome, Eleonora Abbagnato, ainsi qu’un Don Quichotte solaire et virtuose interprété par le Ballet Nacional Sodre d’Uruguay , compagnie nationale d‘Uruguay dirigée par Julio Bocca qui se produira pour la première fois en France.

En avant la musique !

Cette 21eédition du Festival donne une large place à la musique jouée en direct sur scène.

Un des temps fort sera, bien entendu le Carmina Burana du Ballet du Grand Théâtre de Genève chorégraphié par Claude Brumachon qui rassemble un grand nombre d’institutions artistiques du département avec l’Orchestre de Cannes, le Chœur Philharmonique de Nice, l’Ensemble vocal Syrinx et le Chœur d’enfants du Conservatoire de Cannes soit 250 artistes sur scène !

Trio Concert Dance porte bien son nom puisqu’il permettra de rencontrer et d’admirer 3 magnifiques interprètes : les étoiles internationales que sont Alessandra Ferri et Herman Cornejo le pianiste virtuose Bruce Levingston sur des musiques de Jean-Sébastien Bach, Frédéric Chopin, Philip Glass, György Ligeti, Wolfgang Amadeus Mozart, Maurice Ravel, Erik Satie et Domenico Scarlatti.

Dans Bal.exe, l’atmosphère romantique et mélancolique des meilleures pages de Brahms ou de Biber mais également une « disco-toccata » de Guillaume Connesson, baignent un bal robotique et quasi informatique créé par la chorégraphe hip-hop Anne Nguyen. Juliette Adam (clarinette), Yaoré Talibart (violon), Clémence Mériaux (violon), Yona Zekri (alto) et Caroline Sypniewski (violoncelle) donneront le La d’une danse pour huit as du popping.

Enfin, Maud Le Pladec, nouvelle directrice du CCN d’Orléans, chorégraphe éprise de musique contemporaine, présentera sa pièce phare PROFESSOR, qui a pour propos de « développer une sensibilité corporelle à la matière sonore et un refus de l’intellectualité musicale au profit d’une perception physique et immédiate du son » en faisant entendre l’intégralité de Professor Bad Trip du compositeur Fausto Romitelli. La partition se livre tout en éclats, en aspérités. Sur fond de mugissement du synthétiseur, surgissent l’appel d’une clarinette, le vrombissement de la basse, interprété par le musicien Tom Pauwels.

Histoire et modernité

Le CNDC d’Angers viendra avec un programme consacré à Merce Cunningham, maître absolu de la modernité. Seront présentées, en préambule aux célébrations du centième anniversaire du chorégraphe, deux pièces emblématiques, Beach Birds, rarement vue en France et Inlets 2.

Brigitte Lefèvre, a souhaité programmer deux « jeunes ballets » car pour elle, « la jeunesse est l’avenir de la danse. J’aime beaucoup cette idée de rencontre entre deux écoles supérieures historiques, qui ont, chacune, renouvelé la pédagogie de la danse. »

C’est pourquoi la programmation accueille l’Ecole du CNDC avec un programme qui réunit Béatrice Massin et Dominique Boivin, tandis que l’ESDC Cannes Rosella Hightower a invité Jean-Christophe Maillot, José Martinez, et a choisi de reprendre une œuvre rare de Maurice Béjart, Cantate 51 pour marquer les dix ans de sa disparition.

De nombreuses actions de sensibilisation seront menées auprès de tous les publics durant le Festival et comprendra également un colloque thématique, des master classes, des temps de rencontres et de discussions avec les artistes et chorégraphes, des showcases de compagnies émergentes, des propositions destinées à tous, danseur amateur ou professionnel, universitaire ou tout simplement curieux.

Renseignements Direction de l’Evénementiel : 04 92 99 33 83

www.festivaldedanse-cannes.com

www.palaisdesfestivals.com

www.cannes-destination.fr

Billetterie Palais des Festivals et des Congrès Tél : 04 92 98 62 77