Le congrès de médecine et chirurgie esthétique prévoit d’ores et déjà une édition en septembre 2016
Les tendances en matière de rhinoplastie : une uniformatisation mondiale de la demande
Un congrès scientifiquement indépendant de l’industrie
Du 25 au 26 septembre 2015 tous les professionnels de la médecine et de la chirurgie esthétique s’étaient donnés rendez-vous au Palais des Festival de Cannes. Pour sa cinquième édition, F.A.C.E2f@ce a accueilli prés de 1000 participants en provenance d’une cinquantaine de pays différents. La session dédiée au grand public a attiré également une cinquantaine de personnes venues poser leurs questions à des professionnels de santé. La fréquentation en augmentation a démontré la validité du parti pris du congrès : la science et l’information avant tout.
De part son approche pluridisciplinaire, l’événement facilite les échanges entre ORL, dermatologues, chirurgiens maxillo-faciaux, médecins et chirurgiens esthétiques. Chacun partage son savoir-faire dans sa spécialité avec d’autres praticiens qui peuvent eux-mêmes l’intégrer dans leur exercice. Dans cette perspective, les sessions pratiques ont été particulièrement suivies.
Un congrès indépendant
Patrick Trévidic, membre du comité scientifique du congrès souligne : « nous voulons créer un véritable lieu d’échanges de haut niveau scientifique. Dans cette perspective, les sociétés savantes, partenaires de F.A.C.E2f@ce enrichissent les débats avec leurs experts. Nous voulons avant tout proposer des données qui soient directement applicables dans la pratique. »
En effet, trois grandes sociétés savantes sont partenaires : la SAMCEP (Société Avancée de Médecine et Chirurgie Esthétique & Plastique), l’EAFPS (European Acadamemy of Facial Plastic Surgery) et la SOFPREF (Société Ophtalmologique plastique Reconstructrice Esthétique Française).
Dans un souci d’éthique, chaque intervenant indique avant chaque session quels sont ses éventuels liens avec l’industrie.
« C’est le seul congrès de ce niveau dirigé par des médecins » s’enthousiasme Frédéric Braccini, membre du comité scientifique de F.A.C.E2f@ce. Il poursuit : « notre aka : la science avant tout ! »
La rhinoplastie sujette aux effets de mode
La rhinoplastie est l’une des interventions les plus pratiquées en chirurgie esthétique ; elles sont au nombre de 15 000 par an en France. Les techniques évoluent avec des chirurgies très peu invasives. Mondialisation oblige, la demande des patients tant à s’uniformiser en matière de rhinoplastie. La génération 2.0 suit les réseaux sociaux et en particulier des comptes les Instagram ou Twitter des nouvelles icônes du net. Les canons de beauté s’uniformisent.
Jérôme Paris, membre du comité scientifique de F.A.C.E2f@ce tient à préciser : « F.A.C.E2f@ce est un congrès où nous voulons que l’excellence scientifique prime. Nous n’oublions pas pour autant que nous adressons à des praticiens qui veulent être au fait des tendances et des demandes des patients ».
Pietro Palma, président de l’EAFPS a notamment animé une session mettant en perspective rhinoplastie et ethnique. Il faut trouver l’équilibre entre spécificités propres à chaque individu : un nez large, un nez court, un nez étroit…et les exigences du patients parfois influencées par des phénomènes de mode. Le travail du chirurgien consiste alors à répondre à la demande esthétique du patient tout en prenant en compte ses caractéristiques. Une personne d’origine asiatique aura un nez peu projeté, une personne méditerranéenne aura un nez aquilin par exemple, le chirurgien doit alors respecter l’ensemble du visage et proposer une intervention qui prend en compte ses origines.
Dans les années 2000, on parlait de « nez chirurgicaux » ou en « trompette », aujourd’hui les patients souhaitent modifier leurs nez pour qu’ils soient droits et relativement fin. Le rendu naturel doit être également pris en compte lors des discussions préliminaires à l’intervention.
Pietro Palma conclut « quoiqu’il en soit chaque opération est unique ». Les techniques sont très abouties et permettent donc d’obtenir un résultat « sur mesure » sur les patients.
