Du 9 au 28 décembre 2014 , se tiendra à l’espace culturel une exposition collective intitulée « 1.2.3… ». Trois artistes seront exposés : Estelle Giauffer, Stéphanie Lobry et Richard Roux. Trois artistes contemporains, trois approches personnelles de ce qu’il a y de plus simple et de plus complexe en même temps : l’existence humaine.
Estelle Giauffer
Une vanité moderne, baroque et quotidienne, coincée entre un pot de confiture, une paire de lunettes et une corde à linge. Le tracé est toujours précis, l’encre chirurgicale ; le trait cisèle les formes et nous rappelle qu’Estelle Giauffer est aussi graveur. Le remplissage obsessionnel vient parfois saturer l’espace, évoquant la densité de la tapisserie. La composition toujours maitrisée semble calmer l’œil, distraire le sentiment, résoudre le désir. Et pourtant, les éléments de ce langage métaphorique, pétri de pauvres nostalgies, nous égarent et nous perdent. Des cadavres exquis, élégants et pops, qui nous consolent, mais au prix fort. Love is so cruel…
Stéphanie Lobry
Cette artiste nous livre une œuvre féministe chargée d’humour, assumant un côté kitsch allant de pair avec un hyper-réalisme qu’elle défend aujourd’hui à coups de brides et de chaînettes. C’est grâce au crochet, demandant labeur et minutie qu’elle opère. Les couleurs sont douces, la matière tendre comme ces gestes liés à la maternité, le travail rigoureux, précis, anatomique. Stéphanie Lobry décline les essentiels de la vie de la BMDF (La Bonne Mère De Famille) en bonne scientifique. Elle dissèque son univers, son quotidien, ses tâches, les matières qui l’entourent, ses actions, sa mécanique. Elle en vient naturellement aux ouvrages de dame. Elle la sonde si bien, cette BMDF, qu’elle passe de la femme d’intérieur à l’intérieur de la femme et plus largement du corps humain.
Richard Roux
L’artiste connu des Tourrettans, Richard Roux élargit son champ visuel et se tourne vers les foules pour cette exposition. Manifestations, terrasses de bistrot bondées, rassemblements, foules se pressant dans des gares et mouvements de groupes… ça bouge ! Si le traitement pictural et les couleurs restent identiques (encres rouges, jaunes, noires…) le sujet, les sujets évoluent. Finis les portraits statiques de « vedettes », artistes ou amis identifiables au premier coup d’œil. Des inconnus ? Sans doute, mais au sein de groupes connus, identifiés, marqueurs de leur époque. Sur les toiles géantes, chaque individu, mêlé aux autres, affirme sa présence, et l’expression des visages nous saisit. Crispés ou reposés, ouvert ou bien fermés, sombres, détendus, pressés, agités… débordants d’émotions !
L’humain reste au centre et devient humanité.
Exposition du 9 au 28 décembre 2014
Espace culturel
Ouvert du mercredi au dimanche de 14h à 18h
04 93 91 00 16 – Entrée gratuite