Si l’éducation est l’ensemble des efforts réfléchis par lesquels on aide la nature dans le développement des facultés physiques, intellectuelles et morales de l’Homme, en vue de sa perfection, de son bonheur et de sa destination sociale, l’éducation physique est, sans conteste, une véritable science, dont les bases reposent sur la reconnaissance approfondie de la nature humaine.
Une Science perfectible puisque ses méthodes d’enseignement s’inspirent des progrès réalisés dans les travaux physiologiques, c’est une Science parfaitement conforme aux lois de l’évolution de la Vie qui se manifeste par des séries d’applications qui conviennent à des individualités physiologiques totalement différentes, la nature des sujets étant essentiellement variable.
Il importe, surtout, de ne pas la violenter dans la pratique d’une méthode unique de perfectionnement.
Ex: les Grecs avaient bien compris l’intérêt du sport, de tous les peuples de l’Antiquité, ce fut le Peuple Grec qui parvint au plus haut degré de civilisation et à la plus parfaite culture intellectuelle.
Le Peuple nous a laissé des oeuvres artistiques et littéraires qui, aujourd’hui, font encore notre admiration. Nulle part ailleurs les exercices physiques n’ont été plus à l’honneur.
Les Jeux Olympiques étaient des fêtes magnifiques. Les divers peuples de la Grèce s’y donnaient rendez-vous et les poètes les célébraient dans leurs écrits. Leur importance était telle que les grands hommes , politiques et écrivains attachaient plus de prix à une couronne remportée par eux dans ces Jeux Nationaux qu’aux oeuvres qui ont rendu leur nom immortel.
Le résultat de cette éducation simultanée du corps et de l’esprit fut merveilleux pour la Grèce.
Mais après la chute de Rome, au temps de l’invasion des barbares et pendant tout le Moyen-Age, on avait plus guère le loisir de cultiver son intelligence. Il fallait lutter sans cesse, se défendre même contre ses voisins. Ce fut donc le règne de la force brutale souvent hélas ! sans freins, ni lois.
Actuellement, cultiver son intelligence et travailler son corps c’est, pour un certain nombre de personnes, considéré comme superfétatoire puisque, pour eux, se montrer « fort » et « violent » est un signe de « toute puissance ». Mais, il ne s’agit là que d’une force brutale non raisonnée, parce qu’il y a déséquilibre entre la tête et le corps.
Serions-nous revenus au temps des guerres ?
Non, rassurez-vous, mais notre rôle n’est-il pas de communiquer, rassembler, encourager, sponsoriser cette méthode d’apprentissage du Corps et de l’Esprit à la jeunesse?
L’Homme qui prend confiance dans ses forces physiques est moins exposé à la crainte et sait regarder le danger en face. Il n’éprouvera pas la surprise et la gêne qui paralysent l’homme inaccoutumé à commander ses nerfs. Il pourra aussi répondre intelligemment à celui qui « cogne » et » détruit » tout ce qu’il touche.
Aujourd’hui, il est préférable de voir un Homme d’Action et de décision prompt, qui, entraîné à une éducation intellectuelle régulière et une sage éducation sportive, deviendra un Homme qui sera prêt à éxecuter l’action nécessaire (professionnelle ou physique) parce que ses muscles,ses nerfs, et, par cela même, « sa machine humaine » tout entière sera soumise à sa volonté réfléchie de faire ou de ne pas faire.
Généraliser le sport en tous lieux, (privés, publics) c’est se recommander d’une considération plus élevée, c’est régénérer la race, numériquement amoindrie par les effets du « modshisme » ou tout est bien de ne rien faire et d’attendre que l’on nous donne ou encore recourir à la force (physique et verbale) pour obtenir ce que l’on veut.
Le Gouvernement a tout à gagner à subvenir aux besoins des personnes qui, modestement, essaient par la pratique du sport et de l’hygiène, de transmettre les qualités indispensables au travailleur fécond, soucieux de se maintenir en puissance de rendement social
Des qualités comme ; la force de résistance, la faculté de lutter contre les maladies et d’éxecuter sans fatigue apparente une somme considérable de travail, cette force musculaire (contrôlée) ou ce pouvoir de produire des efforts d’intensité variable qui assurent aux sujets la beauté physique, les attitudes normales, le développement anatomique harmonieux et l’adresse.
L’emploi judicieux et économique de la forme intellectuelle et physique acquise de façon à fournir le maximum de rendement avec le minimum de dépenses, les qualités viriles ou effets moraux obtenus par l’ardeur, l’entrain apporte à vaincre les difficultés actuelles.
Les bienfaits du sport pourraient se définir ainsi: volonté, énergie, courage, audace contrôlée, sang-froid, persévérance, ténacité, fermeté. A ces effets hygiéniques, esthétiques et moraux, il convient d’ajouter les effets correctifs destinés à combattre les défauts et les mauvaises habitudes dus aux erreurs, aux préjugés (conditions d’existence des individus) trés éloignés de nos conditions normales de vie au grand air et de nos besoins naturels.
N’essayons pas d’exalter nos prouesses de champion mais de renseigner notre environnement sur la biographie des Champions, le but est différent, il s’agit de généraliser le sport dans l’intérêt individuel, social, national pour dicter à notre pays une loi nouvelle que le Parlement n’hésitera pas à voter.
En France, être fort dans sa tête et dans son corps ne doit pas être une exception.
Régina,
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