Festival quatuors à cordes en Pays de Fayence 2013 du 26 Octobre au 2 Novembre 2013
Déjà un quart de siècle pour le Festival de quatuors à cordes en Pays de Fayence ! Il y a vingt-cinq ans les responsables départementaux du tourisme du Var firent le pari, « un peu fou », de créer un festival à la fin du mois d’octobre dans le Pays de Fayence, tout à fait en dehors de la saison touristique. « Nous nous engageons pour dix ans », dirent-ils. Et cela dure depuis vingt-cinq ans ! Avec un réel succès dû, bien évidemment, au talent et à la passion des quatre-vingt-dix quatuors invités, mais également à l’investissement de tous les villages et de la Communauté de communes du Pays de Fayence, ainsi que de la Ville de Saint-Raphaël. Enfin, cette réussite est également due à la présence d’un public fidèle et connaisseur.
Après la superbe et bouleversante « intégrale Beethoven » par le Quatuor Ysaÿe en 2012, cette édition, fera la part belle à un pays où la musique de chambre lui est quasiment consubstantielle. La Bohême, ce sont ces territoires naguère sur les marges de l’empire Austro-hongrois et qui, aujourd’hui, constituent la République Tchèque avec la Moravie et une partie de la Silésie. Cette région a donné le jour à de très grands compositeurs et à une quantité phénoménale d’interprètes pour sublimer leurs quatuors à cordes. Là-bas un proverbe dit que « tout enfant tchèque naît avec un violon sous l’oreiller. » Ce vingt-cinquième Festival en sera une pertinente illustration.
Ainsi, chaque soir, un ou deux compositeurs de Bohême sont programmés. Au premier rang de tous Anton Dvořák, mélodiste hors pair puisant sans cesse dans le terreau musical populaire. Le premier compositeur romantique osant se colleter au quatuor à cordes sans être tétanisé par l’ombre de Beethoven. Pas moins de quinze quatuors jalonnent son œuvre. Cette année ses quatre quatuors majeurs seront interprétés en Pays de Fayence dont, bien évidemment, le célébrissime Quatuor Américain.
Outre Jan Václav Kallivoda, un contemporain de Mendelssohn, Smetana et Janáček figurent également au programme avec leurs sublimes quatuors, De ma vie pour le premier et Lettres intimes pour le second. La première moitié du XXème siècle fut également féconde en Bohême avec des compositeurs tels que Pavel Haas, Erwín Schuloff et Viktor Ullmann qui furent tous exterminés, soit à Auschwitz soit à Teresin. Ce festival témoignera de la richesse de leurs talents respectifs brisés nets par la barbarie.
Le Quatuor Vlach donnera, en création française, le 3ème Quatuor de Jiří Kabát basé sur un choral tchèque en hommage aux saints moraves Cyril et Methodius.
Autour de ces compositeurs de Bohême nous retrouverons Haydn, Mozart, Debussy, Ravel, Prokofiev et même Guillaume Lekeu décédé en 1894 à l’âge de vingt-quatre ans. Du côté des interprètes, une majorité de quatuors tchèques ont été invités. À juste titre, les Pražák et les Talich feront l’ouverture à Fayence et les concerts de clôture à Callian et à Saint-Raphaël où l’on appréciera le si beau Quintette avec piano en la majeur de Dvořák, ceci avec la complicité de Jean-Claude Pennetier, ce pianiste si raffiné et d’une grande richesse intérieure. Deux autres formations tchèques viendront au Festival pour la première fois : les quatuors Vlach et Bennewitz.
Autre première également en Pays de Fayence, celle du Quatuor de Jérusalem dont le principe de ce concert à Seillans a été arrêté il y a quatre ans, tant leurs prestations en Europe sont rares !
— Daniel Bizien
(République Tchèque)
Pavel Hula, violon
Vlastimil Holek, violon
Josef Kluson, alto
Michal Kanka, violoncelle
Samedi 26 octobre 2013
Église de Fayence
DÉTAIL DES ŒUVRES INTERPRÉTÉES
Mozart : Quatuor en ré majeur – « Hoffmeister » (K.499) (1786).
Smetana : Quatuor n°1 en mi mineur – « De ma vie » (1876).
Dvorák : Quatuor n°11 en ut majeur (op.61 – B.121) (1881).
BIOGRAPHIE DU QUATUOR
Le Quatuor Pražák s’est constitué durant les études au Conservatoire de Prague de ses différents membres (1974-1978). En 1978, le Quatuor remporte le Premier Prix du Concours International d’Évian, puis le Prix du Festival du Printemps de Prague l’année suivante. Ses membres décident alors de se consacrer totalement à une carrière de quartettistes. Ils ont travaillé à l’Académie de Prague (AMU) dans la classe de musique de chambre du Prof.
Antonín Kohout, le violoncelliste du Quatuor Smetana, puis avec le Quatuor Vlach, enfin à l’Université de Cincinnati auprès de Walter Levine, le leader du Quatuor LaSalle. Ils ont alors suivi les traces des ensembles désireux de se familiariser avec le répertoire moderne, en particulier de la 2° École de Vienne. Aujourd’hui, les « Pražák » se sont imposés dans tout le répertoire d’Europe Centrale, que ce soit celui des œuvres de Schönberg, Berg, Zemlinski et Webern qu’ils programment lors de leurs tournées en Europe (en particulier en Allemagne) conjointement aux quatuors de la 1° École de Vienne, ceux de Haydn, Mozart, Beethoven et Schubert, ou celui de la Bohême-Moravie d’hier et d’aujourd’hui, les œuvres de Dvorák, Smetana, Suk, Novák, Janácek, Martinu, Schulhoff, Feld… ainsi que des compositeurs contemporains qu’ils analysent à la lumière de leur expérience du répertoire international, de Haydn à Dusapin (Quatuor n°4, qui leur est dédié). Suite à leur contrat d’exclusivité avec le label Praga Digitals, ils se sont fait connaître au plan mondial et se sont définitivement hissés au premier rang des ensembles internationaux, à l’instar de leurs collègues américains (Juilliard, LaSalle hier, Emerson aujourd’hui) et européens (Quatuor Alban Berg, puis Hagen). Ils ont réalisé une intégrale des Quatuors de Schönberg (1995-2010), Berg, Beethoven (2000-2004), Brahms (2005-2006) qui les a fait reconnaître mondialement comme un des ensembles les plus homogènes d’aujourd’hui et leur interprétation, engagée et virtuose, a fait l’unanimité auprès de la critique spécialisée.
Un problème de santé a conduit au remplacement de Václav Remeš—membre fondateur avec le violoncelliste Josef Pražák auquel avait succédé Michal Kanka en 1986—par Pavel Hula, un de leurs amis et condisciples depuis 1971 à l’Académie de Musique de Prague où il est lui-même professeur de violon, ainsi que Michal Kanka, de violoncelle (saison 2013-2014). L’arrivée de Pavel Hula a conduit à la reprise d’un répertoire encore plus large, le Quatuor venant de donner l’intégrale des vingt-trois quatuors à cordes de Mozart lors de leur dernière tournée au Japon.
Pavel Hula joue sur un Castellani, Vlastimil Holek sur un Paolo Albani (Bolzano, 1690), Josef Kluson sur un Thomas Vilar et Michal Kanka sur un Christian Bayon (Porto, 2006).
(France)
Omer Bouchez, violon
Elise Liu, violon
Yung-Hsin Chang, alto
Anthony Kondo, violoncelle
Dimanche 27 octobre 2013
Église de Montauroux
DÉTAIL DES ŒUVRES INTERPRÉTÉES
Haydn : Quatuor en fa mineur op.20 n°5 (Hob.III 35) (1772).
Janácek : Quatuor n°2 – « Lettres intimes » (1928).
Debussy : Quatuor en sol mineur (op.10) (1893).
BIOGRAPHIE DU QUATUOR
« One of the finest promising young quartets… I wish it a brilliant future. » Alfred Brendel.
Sincérité, finesse et sensibilité sont les mots qui caractérisent sans doute le mieux le quatuor Hermès.
Ces qualités, très tôt remarquées par Miguel da Silva et les quatuors Ravel et Ysaÿe, se développent et s’affirment aux côtés d’Eberhard Feltz, du quatuor Artemis et des membres du quatuor Alban Berg.
Comment ne pas être touché par la complicité qui lie ces quatre jeunes musiciens, par leur engagement et par leur intégrité artistique.
En 2009, seulement un an après leur formation au Conservatoire national supérieur de musique de Lyon, ils reçoivent le premier prix du Concours international de musique de chambre de Lyon, le prix du public et le prix de la SACEM, notamment grâce à leur interprétation d’Ainsi la nuit d’Henri Dutilleux. Le charme opère une nouvelle fois en 2011 avec un 1er Prix au prestigieux Concours international de Genève. La même année, ils sont lauréats de l’Académie Maurice Ravel et de la fondation Charles Oulmont.
En novembre 2012 et après ce parcours déjà exceptionnel, c’est la consécration lors des très renommées auditions « Young Concert Artists » de New York. Parmi plus de trois cents candidats de tous les pays du monde, les quatre français remportent un premier prix qui leur ouvre les portes des plus belles scènes américaines.
Grâce au soutien de la société des montres Bréguet et dans le cadre du concours de Genève, le quatuor Hermès a enregistré un premier disque sorti à la fin de l’année 2012 sous le label Nascor, dans lequel il interprète deux œuvres majeures d’Haydn et de Beethoven ( ƒƒƒƒ de Télérama, sélection Le Monde 2012 )
Une grande tournée outre-Atlantique est prévue à l’automne 2013, d’ici là, les quatre musiciens du quatuor Hermès se seront produits dans toute l’Europe. Leur musique les a aussi portés au delà des frontières européennes, comme au Japon, à Taïwan, en Egypte ou au Canada, de belles occasions de partager leur passion pour le répertoire exigeant et profondément humain du quatuor à cordes.
(République Tchèque)
Jana Vlachová, violon
Karel Stadtherr, violon
Jirí Kabát, alto
Mikael Ericsson, violoncelle
Lundi 28 octobre 2013
Église de Tourrettes
DÉTAIL DES ŒUVRES INTERPRÉTÉES
Dvorák : « Les Cyprès » (Extraits n° 2, 3, 4, 7, 11, 12) (B.152) (1865-1887).
Kabát : Quatuor n°3 (2013). Création française.
Brahms : Quatuor n°2 en la mineur (op.51 n°2) (1873).
BIOGRAPHIE DU QUATUOR
En 1982, la violoniste tchèque Jana Vlachová fonde le Quatuor Vlach de Prague, mais l’histoire de cet ensemble remonte à 1949, année où son père, le grand violoniste, chef d’orchestre et pédagogue Josef Vlach crée, avec quelques musiciens de l’Orchestre de Chambre Tchèque, le premier Quatuor Vlach. Ce quatuor marque au cours des décennies suivantes, et jusqu’en 1975, l’histoire de l’interprétation musicale par ses concerts et ses enregistrements de la littérature classique et tchèque pour quatuor. Le jeu caractéristique, d’une fidélité au texte inouïe, conjuguant puissance et impulsion rythmique, est alors célébré et admiré par le public et la critique dans le monde entier. Le Nouveau Quatuor Vlach, – ainsi qu’il se nomme après sa refondation, accompagnée par l’encouragement actif et efficace des conseils judicieux de Josef Vlach, le père et mentor ainsi que parrain de l’ensemble -, renoue très rapidement avec la grande tradition tchèque du premier Quatuor Vlach. Il se dote d’une intonation et d’une sonorité uniques et étend son répertoire dans toutes les directions géographiques et temporelles.
Dès 1983, le Quatuor Vlach reçoit le Prix de la meilleure interprétation d’une œuvre tchèque contemporaine lors du Concours de quatuors de Kromeríž. En 1985, il est lauréat du Concours de Portsmouth. En 1991, il obtient le Prix de la Fédération tchèque de musique de chambre et, en 1992, le prix du Fonds musical tchèque pour un CD réunissant les quatuors De ma vie de Smetana et Lettres intimes de Janácek. Le Quatuor Vlach entame, en 1995, une intégrale de la musique de chambre de Dvorák. Après la publication des quatuors en fa mineur opus 9 et en la mineur opus 16, Gramophone écrit que le choix de ce CD est quasiment un « must » pour tout amoureux de la musique de Dvorák. En octobre 2000, il reçoit, avec le clarinettiste Dieter Klöcker, le Prix de la critique allemande du disque pour son enregistrement paru chez Cpo, des Esquisses hébraïques, quintettes pour clarinette sur des thèmes juifs.
Le Quatuor Vlach donne des concerts dans toute l’Europe. Il entreprend des tournées aux Etats-Unis, en Nouvelle Zélande et au Japon.
Antonin Dvorák, Bedrich Smetana, Leoš Janácek et Bohuslav Martinu sont, bien sûr, au cœur des concerts, des enregistrements pour la radio et pour le disque réalisés par le Quatuor Vlach, de même que, tout naturellement, les classiques de la littérature du quatuor, Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert, Brahms et jusqu’à Bartók et Chostakovitch. Ses programmes n’en comprennent pas moins maintes surprises, œuvres rares, compositions arrachées à l’oubli et véritables découvertes, tels les quatuors d’Arriaga, Fernström ou Fuchs. Accompagnées par des amis musiciens comme la violoncelliste Maria Kliegel, les pianistes Jenö Jandö et Ivan Klánský, les clarinettistes Eduard Brunner et Dieter Klöcker, le guitariste Maximilian Mangold, les Vlach interprètent des quatuors et quintettes dans des distributions diverses et enrichissent ainsi leur répertoire d’œuvres de musique de chambre rarement jouées. En 2000, le Quatuor Vlach a dirigé des cours d’interprétation à l’École supérieure de musique d’Ingesud en Suède.
(France)
Arnaud Chataigner, violon
Mathias Guerry, violon
Béatrice Daigre-Hurteaud, alto
Jean Nicolas Richard, violoncelle
Mardi 29 octobre 2013
Église de Mons
DÉTAIL DES ŒUVRES INTERPRÉTÉES
Lekeu : Molto adagio (1887).
Prokofiev : Quatuor n°1 en si mineur (op.50) (1930-1931).
Dvorák : Quatuor n°12 en fa majeur – « Américain » (op.96 – B.179) (1893).
BIOGRAPHIE DU QUATUOR
Formé en 2004, le Quatuor Kadenza a vu le jour grâce à la volonté commune de musiciens professionnels, résidant en Charente-Maritime, de poursuivre leur évolution artistique en s’épanouissant dans une des formations les plus exigeantes de la musique : le quatuor à cordes. Musiciens d’orchestre dans différentes structures, ils se forment alors à cette nouvelle discipline en travaillant avec des artistes prestigieux tels que Alain Meunier, le Quatuor Talich, Hatto Beyerlé (Quatuor Alban Berg), Pierre et Micheline Lefèbvre, Tasso Adamopoulos, Michel Michalakakos, ainsi que des membres des quatuors Turner et Rubin. Leurs conseils chevronnés et réguliers contribuent à assurer la progression du Quatuor, qui allie à présent dans ses interprétations générosité, sensibilité, caractère et homogénéité.
Dès la création de l’ensemble, le souci principal de ses musiciens a été de favoriser les échanges avec des artistes de très haut niveau afin de bénéficier de leur expérience. Ils ses sont produits, par exemple, aux côtés du Quatuor Talich (Octuor de Mendelssohn), d’Alain Meunier (Quintette avec deux violoncelles de Schubert), du Trio Shaw et, en 2011/2012, d’Amanda Favier, violon et Dana Ciocarlie, piano (Concert de Chausson).
Persuadés par l’importance de former le public, ils ont décidé de rendre leurs concerts plus vivants en donnant quelques clés avant chaque interprétation. Les différents organisateurs ont ainsi pu apprécier qu’après une courte explication, l’écoute de Prokofiev, Janácek, Lekeu ou Chostakovitch a particulièrement conquis les différents publics, quels que soient leurs acquis culturels. Mais leur rôle de musiciens pédagogues ne s’arrête pas là. En créant les « Rencontres de Kadenza » aux côtés de Cathy Proust, leurs interventions auprès du jeune public les amènent à recevoir l’agrément de l’Éducation Nationale, transportant, grâce à une formation particulièrement adaptée aux petites structures, la culture là où on ne l’attend pas. Cette véritable mission de service public rencontre un franc succès tant au niveau des enfants eux-mêmes que des enseignants, permettant ainsi de réaliser un voyage initiatique au pays de la musique en associant des musiques traditionnelles (irlandaise, klezmer) à des œuvres du répertoire classique et contemporain.
De grandes institutions telles que la Direction régionale des affaires culturelles et le Conseil Général de Charente-Maritime soutiennent les projets du Quatuor Kadenza. Mais c’est aussi le cas d’établissements de premier ordre comme le théâtre conventionné de la Coupe d’Or à Rochefort (résidence du Quatuor pour une durée de trois ans depuis la saison 2009/2010), le TAP de Poitiers, La Maline à Ars-en-Ré, l’association A4 de Saint-Jean-d’Angely, mais aussi pour 2012 le Théâtre d’Angoulême, La Palène de Rouillac, l’association de l’Abbaye-aux-Dames à Saintes qui les invitent à se produire dans leurs saisons.
Outre les nombreux enregistrements réalisés dans les studios du label Cristal Record, partenaire dans la réalisation de leur premier enregistrement en 2011, le Quatuor Kadenza est programmé, entre autres, aux festivals de Quatuor à cordes en Pays de Fayence, de Saintes, des Nuits romanes en Poitou-Charentes, de Musiques au Pays de Pierre Loti ainsi qu’à la saison « Connaissances des jeunes interprètes » à Gavaudun.
(République Tchèque)
Jirí Nemecek, violon
Štepán Ježek, violon
Jirí Pinkas, alto
Štepán Doležal, violoncelle
Mercredi 30 octobre 2013
Église de Bagnols-en-Forêt
DÉTAIL DES ŒUVRES INTERPRÉTÉES
Mozart : Quatuor en si bémol majeur – « La Chasse » (K.458) (1784).
Ullmann : Quatuor n°3 op.46 (1943).
Dvorák : Quatuor n°10 en mi bémol majeur – « Slavonic » (op.51 – B.92) (1878-1879).
BIOGRAPHIE DU QUATUOR
Certaines formations de musique de chambre offrent sur scène un spectacle si éblouissant et si harmonieux que c’est une joie sans pareil de les regarder. Leur fusion musicale intense se traduit également dans l’attitude corporelle commune. Les musiciens tchèques du Quatuor Bennewitz font partie de ces formations. L’homogénéité joue un rôle important pour ces jeunes musiciens qui se sont rencontrés en 1998 à l’Académie des Arts à Prague. Ils ont choisi pour nom celui du violoniste tchèque de renom Antonín Bennewitz (1833-1926). Ils décrivent ainsi leur recherche : « C’est pour nous un défi permanent que d’unifier quatre visions différentes et d’obtenir de cette alchimie un résultat original. En effet, c’est uniquement de cette manière que naît une musique aux métamorphoses hautes en couleur et en sons, qui vous rafraîchit et vous vivifie ».
Le Quatuor Bennewitz a présenté de manière impressionnante ces métamorphoses sur son CD paru en 2008 chez Coviello Classics, avec des œuvres de Bartók et de Janácek. On y trouve la gamme très diversifiée des œuvres mises en lumière jusque dans leurs plus petites nuances. La revue spécialisée Fono Forum qualifiait l’enregistrement de « tempérament enflammé » et ajoutait : « (…) les jeunes interprètes font déjà preuve d’une culture de formation d’une étonnante maturité et d’un souverain équilibre ». Au début 2012, le second enregistrement du Quatuor paraît chez Coviello Classics avec les deux quatuors de Smetana. Courant 2013 ils sortiront un double CD avec la clarinettiste Ludmila Peterková pour le label Supraphon avec des quintettes de Reicha, Mozart et Kukal. Leur enregistrement des Cyprès de Dvorák est paru au début de cette saison chez Hänssler Classic.
Les quatre musiciens ont acquis leur maturité grâce, en autres, à leur travail sous la houlette de deux personnalités importantes de la scène internationale, de 2002 à 2004 ils ont étudié à Madrid avec Rainer Schmidt du Quatuor Hagen, puis avec le grand pédagogue Walter Levin, de l’ancien Quatuor LaSalle, à l’Académie de musique de Bâle où le Quatuor Bennewitz enseignait déjà lui-même en tant que « quatuor en résidence ».
Déjà pendant ses études, le Quatuor a obtenu ses premières distinctions dont, entre autres, deux prix spéciaux lors du Concours ARD 2004. Un an plus tard, il remportait le 1er Prix du Concours de musique de chambre à Osaka. En 2008, il remportait le Premier prix du Concours Paolo Borciani en Italie. Il a également été primé par la Société de musique de chambre de la Philharmonie Tchèque et, comme meilleur ensemble de musique de chambre, par la reine d’Espagne en 2002/2003.
Outre la recherche de sonorités homogène, équilibrées et richement différenciées, des accords élaborés avec soin, c’est leur choix très personnel des programmes qui constitue la caractéristique ces interprètes. Bien qu’il s’agisse encore d’une jeune formation, le Quatuor Bennewitz dispose déjà d’un répertoire très diversifié qui s’étend des fugues de Bach à la musique moderne, tout en passant par les canons classiques et comprenant une kyrielle d’œuvres moins connues, dont celles de compositeurs tchèques que l’on retrouvera rarement dans le répertoire d’autres quatuors, ainsi Olga Jezková ou Slavomir Horinka.
(République Tchèque)
Jan Talich, violon
Roman Patocka, violon
Vladimir Bukac, alto
Petr Prause, violoncelle
Jeudi 31 Octobre 2013
Eglise de Callian
DÉTAIL DES ŒUVRES INTERPRÉTÉES
Kallivoda : Quatuor n°2 en la majeur (1834).
Mendelssohn : Quatuor en fa mineur (op.80) (1847).
Chostakovitch : Quatuor n°2 en la majeur (op.68) (1944).
BIOGRAPHIE DU QUATUOR
Le Quatuor Talich évolu depuis près de quarante ans dans un prestigieuse lignée de musiciens tchèques.
Talich, ce nom évoque les bords de la Moldau, chère à Smetana et aux Praguois. Jan Talich, le créateur du Quatuor, était le neveu de Vaclav Talich, maître de l’Orchestre Philharmonique de la ville de 1919 à 1939. C’est lui qui avait porté la formation au plus haut niveau avant que Karel Ancerl ne recueille ses fruits patiemment cultivés.
Depuis 1997, le dernier musicien de la famille, Jan Talich junior, a repris de son père les rênes du Quatuor avec autour de lui des musiciens talentueux. L’avenir leur appartient désormais, un avenir qu’ils ne peuvent envisager sans tenir compte de la tradition.
En quarante ans, les Talich ont révélé un style, un son, une approche, une philosophie de la musique que les nouveaux membres perpétuent et continuent à nourrir. Ils ont su conserver cette légèreté de ton autant qu’une densité du propos, cette expression spontanée autant que celle chargée de vécu musical, ces accents imprévisibles et ceux ancrés dans une grande tradition, ce sens inné de l’allusion populaire mêlé à une culture transmise de génération en génération qui caractérisaient leurs aînés.
La nouvelle formation s’est démarquée de l’ancienne en enregistrant un cycle Mendelssohn correspondant à sa sensibilité romantique, avant de se mesurer aux versions de référence consacrées à Dvorák, Janácek et Smetana.
Le Quatuor Talich enregistre désormais pour La Dolce Volta (distribution Harmonia Mundi) qui a, notamment, acquis l’intégralité de sa discographie auprès du prestigieux label Calliope.
Leur dernier enregistrement est consacré aux quatuors de Debussy et de Ravel.
Jan Talich joue un Antonio Stradivari (1729) ou un Giuseppe Gagliano (1780), Roman Patocka un Enrico Ceruti (1845), Vladimir Bukac un Santi Lavazza (1725) ou un Lorenzo Guadagnini (1775) et Petr Prause un Giovanni Grancino (1710).
(Israël)
Alexander Pavlosky, violon
Sergei Bresler, violon
Ori Kam, alto
Kyril Zlotnikov, violoncelle
Vendredi 1 Novembre 2013
Eglise de Seillans
DÉTAIL DES ŒUVRES INTERPRÉTÉES
Beethoven : Quatuor n°1 en fa majeur (op.18 n°1) (1799-1800).
Janácek : Quatuor n°1 – « Sonate à Kreutzer » (1923).
Dvorák : Quatuor n°13 en sol majeur (op.106 – B.192) (1895)
BIOGRAPHIE DU QUATUOR
« Passion, précision, chaleur et homogénéité sont les caractéristiques de cet excellent quatuor israélien », comme le décrit si bien le journaliste du Times. Invité des plus grandes salles de concert, le Quatuor s’est produit, en Europe, au Concertgebouw d’Amsterdam, Herkulessaal de Munich, Wigmore Hall à Londres et à la Cité de la Musique à Paris. En Amérique, où ils effectuent une moyenne de deux tournées annuelles, le public les a acclamés à New York, Chicago, Los Angeles, Philadelphie, Cleveland, Washington.
Les membres du Quatuor aiment à présenter des projets autour d’un répertoire particulier. En 2011/2012, ils avaient choisi Brahms pour leurs résidences à l’Auditorium du Louvre à Paris, au Festival de Pâques à Hambourg, à la Schubertiade de Bad Hohenehms et à la salle de Doelen à Rotterdam.
En 2009/2010, leur projet « Mozart plus » (quatuors et quintettes de Mozart avec l’altiste anglais Lawrence Power) a vu le jour au Wigmore Hall pour tourner ensuite dans le reste de l’Europe. C’est Chostakovitch, dont ils interpréteront les quinze quatuors et le quintette avec piano, qui sera à l’honneur à partir du printemps 2013 et jusqu’en janvier 2015 aux Etats-Unis et en France.
Le Quatuor Jérusalem enregistre exclusivement pour Harmonia Mundi et leurs CD ont reçu de nombreuses récompenses, parmi lesquelles : Chamber Music Choice du BBC Music Magazine et Diapason d’Or en 2010 pour l’enregistrement des quatuors de Haydn, ECHO Klassik et Editor’s Choice de Gramphone en 2009 pour la Jeune fille et la mort de Schubert, Chamber Music Choice du BBC Magazine pour l’enregistrement Mozart en 2011. Leur dernier CD, avec Alexander Melnikov, consacré au quintette et quatuor avec piano de Schumann est paru en mai 2012.
En 2001, le Quatuor avait inauguré la désormais célèbre initiative des BBC New Generation Artists’, suivie en 2003 du Prix de la Fondation Borletti-Buitoni, récompensant des jeunes artistes exceptionnels.
QUATUOR TALICH & JEAN-CLAUDE PENNETIER
(France)
Jan Talich, violon
Roman Patocka, violon
Vladimir Bukac, alto
Petr Prause, violoncelle
Samedi 2 novembre 2013
Palais des Congrès de Saint-Raphaël
DÉTAIL DES ŒUVRES INTERPRÉTÉES
Schulhoff : Quatuor n°1 (1924).
Ravel : Quatuor en fa majeur (1902-1903).
Dvorák : Quintette avec piano en la majeur (op.81 B.155) (1887).
BIOGRAPHIE DU QUATUOR TALICH
Le Quatuor Talich évolu depuis près de quarante ans dans un prestigieuse lignée de musiciens tchèques.
Talich, ce nom évoque les bords de la Moldau, chère à Smetana et aux Praguois. Jan Talich, le créateur du Quatuor, était le neveu de Vaclav Talich, maître de l’Orchestre Philharmonique de la ville de 1919 à 1939. C’est lui qui avait porté la formation au plus haut niveau avant que Karel Ancerl ne recueille ses fruits patiemment cultivés.
Depuis 1997, le dernier musicien de la famille, Jan Talich junior, a repris de son père les rênes du Quatuor avec autour de lui des musiciens talentueux. L’avenir leur appartient désormais, un avenir qu’ils ne peuvent envisager sans tenir compte de la tradition.
En quarante ans, les Talich ont révélé un style, un son, une approche, une philosophie de la musique que les nouveaux membres perpétuent et continuent à nourrir. Ils ont su conserver cette légèreté de ton autant qu’une densité du propos, cette expression spontanée autant que celle chargée de vécu musical, ces accents imprévisibles et ceux ancrés dans une grande tradition, ce sens inné de l’allusion populaire mêlé à une culture transmise de génération en génération qui caractérisaient leurs aînés.
La nouvelle formation s’est démarquée de l’ancienne en enregistrant un cycle Mendelssohn correspondant à sa sensibilité romantique, avant de se mesurer aux versions de référence consacrées à Dvorák, Janácek et Smetana.
Le Quatuor Talich enregistre désormais pour La Dolce Volta (distribution Harmonia Mundi) qui a, notamment, acquis l’intégralité de sa discographie auprès du prestigieux label Calliope.
Leur dernier enregistrement est consacré aux quatuors de Debussy et de Ravel.
Jan Talich joue un Antonio Stradivari (1729) ou un Giuseppe Gagliano (1780), Roman Patocka un Enrico Ceruti (1845), Vladimir Bukac un Santi Lavazza (1725) ou un Lorenzo Guadagnini (1775) et Petr Prause un Giovanni Grancino (1710).
BIOGRAPHIE DE JEAN-CLAUDE PENNETIER
Brillant représentant de l’Ecole française, riche d’un parcours musical varié (musique contemporaine, pianoforte, direction d’orchestre, musique de chambre, théâtre musical, composition, enseignement), Jean-Claude Pennetier trouve son expression privilégiée dans ses activités de pianiste soliste et récitaliste.
Après avoir été formé au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, il se distingue dans les plus grands concours internationaux – Premier Prix Gabriel Fauré, Deuxième Prix Marguerite Long, Premier nommé du Concours de Genève, Premier Prix du Concours de Montréal – et commence alors une carrière brillante et singulière.
« Éblouissant », « magistral », «ensorcelant », Jean-Claude Pennetier est l’un des plus grands interprètes actuels. Il se produit avec des orchestres de renommée internationale : Orchestre de Paris, Orchestre de Chambre de Paris, Staatskapelle de Dresde, NHK de Tokyo, Orchestre de la Radio de Lugano, Orchestre de Séville, Orchestre National de Lille, Orchestre National de Bordeaux-Aquitaine… Il est l’invité des plus belles salles à travers le monde et des grands festivals.
Jean-Claude Pennetier est l’un des rares artistes français à effectuer plusieurs tournées, chaque saison, aux Etats-Unis et au Canada. Il se produit également régulièrement en Asie : à Hong Kong et au Japon.
Ses disques Beethoven, Schubert, Schumann, Brahms et Debussy chez Lyrinx ont reçu les plus grandes distinctions de la presse musicale. Au nombre de ses enregistrements figurent la musique de chambre de Ravel et deux disques consacrés à Mozart, réalisés en collaboration avec Michel Portal et le Quatuor Ysaÿe.
En 2009 est paru le premier volume de l’intégrale qu’il consacre à l’œuvre pour piano seul de Gabriel Fauré dont il est aujourd’hui l’un des plus grands interprètes. Cet enregistrement a été récompensé d’un « Diapason d’Or » et a été très chaleureusement salué par la presse internationale. Le deuxième volet est paru en 2011. Son double disque consacré à Schubert gravé en 2010 fut un événement récompensé lui aussi d’un « Diapason d’Or ». En avril 2013 est paru un enregistrement ‘’Liszt’’ avec des œuvres pour piano seul et le ‘’Via Crucis’’ avec le chœur Vox Clamantis. Ces derniers albums sont gravés pour le label Mirare.