Du nouveau pour le diagnostic du cancer de la prostate Urostation. Ce n’est pas le nom d’une navette spatiale en partance pour Mars mais bien un GPS spécial prostate. Un progrès qui permet d’éviter un processus lourd du diagnostic.
Jusqu’à maintenant, le diagnostic reposait sur le dosage du PSA (effectué à partir de 50 ans), et l’examen clinique (toucher rectal), conduisant à la réalisation de prélèvements de fragments (carottes) de prostate. Les prélèvements se devaient d’être nombreux, parfois jusqu’à 20, tout en ayant l’espoir qu’au moins 1 prélèvement provienne bien de la masse suspecte. L’expression « Autant chercher une aiguille dans une botte de foin » prend tout son sens. Sans compter que c’est désagréable pour les hommes de se soumettre plusieurs fois à cet examen, pourtant indispensable.
La Clinique Urologique Nantes Atlantis propose désormais une technique novatrice de dépistage du cancer de la prostate. Cibler la partie suspecte à biopsier, reconnue préalablement sur l’IRM prostatique combinée à une échographie 3D pour ne faire qu’un seul prélèvement. C’est donc cette technique novatrice, qu’utilise et développe l’équipe urologique au travers de l’utilisation d’une unité de traitement informatique (logiciel Urostation développé par la société française KOELIS. Depuis 2 ans, la Clinique Urologique axe ses recherches sur les techniques de cartographie 3D des biopsies prostatiques, dans la perspective d’améliorer le diagnostic, tout en diminuant l’agressivité potentielle des prélèvements prostatiques nécessaires à l’établissement de ces diagnostics cancérologiques. C’est la première clinique de tout le grand ouest à s’équiper d’un tel dispositif.
Mieux diagnostiquer pour traiter mieux et moins. Limiter l’agressivité des moyens diagnostiques et des traitements, tout en en augmentant l’efficacité. Tels sont les axes de réflexion actuellement en cancérologie prostatique. Nombreux, notamment sont les cancers de la prostate dont l’agressivité potentielle, réduite, ne conduit plus à des traitements mutilant. C’est donc une réelle avancée.
Une vraie révolution pour le patient. Les interventions sont plus précises et plus courtes. Il faut rappeler que le Cancer de la Prostate est une maladie en forte augmentation. C’est le premier cancer masculin en termes d’incidence, avec 71.000 nouveaux cas en 2010, soit plus que pour le cancer du sein et la deuxième cause de décès par cancer (8000 décès)(données HAS). On attribue ce quasi-doublement de l’incidence en 10 ans au vieillissement « en bonne santé » de la population associé à la diffusion du dosage du PSA.
Le 2eme atout non négligeable de cette finesse d’examen est le traitement qui en découle.
Cette approche ouvre une nouvelle porte sur l’intérêt du développement des traitements focaux, avec l’utilisation des ultrasons focalisés de haute intensité (Traitement Ablatherm ou photothérapie). La thérapie focale est un intermédiaire entre la surveillance active et la thérapie radicale. Elle permet ainsi de traiter une partie seulement de la prostate évitant ainsi d’endommager les autres organes à proximité en cas de thérapie radicale mais également de diminuer les troubles sensitifs afin de préserver la sexualité.