Ce vendredi 12 avril 2013 au Centre Condorcet de Pessac, Aquitaine Science Transfert®, l’Université Bordeaux 1 et la jeune société Argolight ont signé une licence d’exploitation exclusive pour le développement et la commercialisation de lames d’étalonnage de microscopes à fluorescence, à destination d’un marché international. A la croisée de la chimie, de l’optique et de la microscopie, la start-up Argolight s’appuie sur une technologie brevetée à la pointe de la recherche en photonique, issue du Laboratoire Ondes et Matière d’Aquitaine (LOMA)1 et de l’Institut de Chimie de la Matière Condensée de Bordeaux (ICMCB)2.
Argolight est la première entreprise à produire des éléments fluorescents stables de petite taille, ouvrant la porte à des applications telles que la métrologie pour l’imagerie en fluorescence, mais également le stockage d’informations pérennes ou le marquage anti-contrefaçon.
1 LOMA : Laboratoire rattaché à l’Université Bordeaux 1 et au CNRS
2 ICMCB : Unité propre du CNRS conventionnée avec l’Université Bordeaux 1 et l’Institut Polytechnique de Bordeaux
Sur la photo, de gauche à droite : Maylis Chusseau, Présidente d’Aquitaine Science Transfert®, Gautier Papon, co-fondateur d’Argolight, Dean Lewis, Président de l’Université Bordeaux 1.
Argolight et sa technologie innovante
Créée fin 2012, l’entreprise Argolight utilise des méthodes optiques afin de modifier les caractéristiques des verres. Ces modifications peuvent être effectuées à la surface mais aussi dans le cœur même du matériau et ceci sans endommager aucune de ses faces. L’expertise en science des matériaux et en photonique des fondateurs d’Argolight permet de produire ces modifications à une échelle nanométrique. L’inscription de motifs y est ainsi d’une précision vingt fois supérieure à ce qui se fait actuellement, ouvrant la voie à des applications comme le stockage d’informations pérennes, le marquage anti-contrefaçon ou la métrologie pour l’imagerie en fluorescence.
Dans un premier temps, l’entreprise va se concentrer sur le développement et la vente de lames permettant d’étalonner, comparer et contrôler des microscopes à fluorescence, à destination d’un marché international.
« C’est la première technologie au monde à pouvoir produire des éléments fluorescents à petite échelle, stables sur des durées de plus de cinq ans, qui permettent d’avoir une référence toujours identique en terme de quantité et de dimension pour régler et suivre les microscopes à fluorescence », Gautier Papon, co-fondateur d’Argolight.
Une équipe pluridisciplinaire pour un transfert de technologie réussi
A l’origine de la technologie, deux équipes de recherche, l’une de l’Institut de Chimie de la Matière Condensée de Bordeaux (ICMCB) et l’autre du Laboratoire Ondes et Matière d’Aquitaine (LOMA). Leurs travaux en partenariat sur plus de sept ans ont permis la découverte et l’amélioration du phénomène de nanostructuration.
Un brevet est déposé en 2010 par l’Université Bordeaux 1 avec l’aide d’Aquitaine Science Transfert® qui finance le dépôt et assure la gestion des portefeuilles de Droits (licensing).
Argolight est créé en décembre 2012 avec l’aide de l’Incubateur Régional d’Aquitaine. L’équipe d’Argolight est composée des deux jeunes docteurs à l’origine de la technologie, issus du Laboratoire Ondes et Matière d’Aquitaine (LOMA).
« Il s’agit d’une technologie issue du milieu de l’optique où des chercheurs ont eu l’ingéniosité d’aller chercher des solutions au-delà de leurs unités pour permettre la création d’une start-up. Dans le transfert de technologie, la création d’une entreprise innovante est un moyen de se libérer d’une chaine de valeur déjà organisée, ce qui permet d’imaginer les meilleures voies de pénétration du marché», Maylis Chusseau, Présidente d’Aquitaine Science Transfert®.
A propos d’Aquitaine Science Transfert®, SATT Aquitaine
Créée à l’initiative du Programme des Investissements d’Avenir, Aquitaine Science Transfert® a pour objectifs la valorisation de la recherche académique et l’amélioration du processus de transfert de technologies vers les entreprises.
La société est portée par ses actionnaires fondateurs que sont le PRES « Université de Bordeaux », l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, le CNRS, l’Inserm et la Caisse des Dépôts et Consignations pour le compte de l’Etat.
Les compétences d’Aquitaine Science Transfert® couvrent l’ensemble des étapes du transfert de technologies : la détection des inventions et des besoins des marchés, la maturation (investissement dans la preuve de concept technique, économique et juridique), la gestion et le transfert de la Propriété Intellectuelle, la négociation des conditions d’exploitation et l’accompagnement du transfert vers les marchés socio-économiques (accords de licence, contrats de collaboration, créations d’entreprises). Aquitaine Science Transfert® réalise également des prestations de négociation des contrats de recherche partenariale, de gestion de la propriété intellectuelle, de sensibilisation à la valorisation et au transfert, de valorisation des sites de recherche et la réalisation de cartographies technologiques et sectorielles.
Dotée d’une capacité d’investissement importante pour les phases de maturation technique, propriété intellectuelle, juridique et commerciale, Aquitaine Science Transfert® investira d’ici à juillet 2015, environ 10 millions d’euros répartis sur environ 80 projets.