En avant-première de la Semaine des Primeurs, 4 eédition du concert de jazz à Château Palmer le Vendredi 5 Avril 2013
LIONEL BELMONDO TRIO
Interprétera le millésime 2012 de Château Palmer et de son Alter Ego
Déjà en mars 2010, Château Palmer invitait le pianiste de jazz Jacky Terrasson à improviser, au cours d’un concert privé, sur le millésime 2009.
En 2011, Château Palmer accueillait le clarinettiste Michel Portal et le pianiste Yaron Herman. Le premier « interprétait » Château Palmer 2010, le second Alter Ego 2010.
En 2012, avec le trio AIR, composé de Giovanni Mirabassi, au piano, Glenn Ferris, au trombone, et Flavio Boltro, à la trompette, le millésime 2011 prenait tout l’espace, métaphore musicale.
Ecouter Palmer devient donc une tradition, un rendez-vous annuel, à quelques heures des dégustations réservées aux professionnels. En cette année 2013, Thomas Duroux, directeur, œnologue et passionné de jazz, a proposé le jeu « interpréter Palmer » et le millésime 2012 à Lionel Belmondo Trio.
Le saxophoniste Lionel Belmondo, le contrebassiste Sylvain Romano et le batteur Jean-Pierre Arnaud viendront s’immerger dans l’univers de Château Palmer et déguster, la veille du concert, le nouveau millésime, Château Palmer 2012 et Alter Ego 2012.
Le temps pour les trois jazzmen de se mettre in the mood, de décrypter les vins, de les recomposer en musique et, très vite, le lendemain, c’est le concert.
Lionel Belmondo, très grand arrangeur, fera merveille à ce jeu. Lui répondront, le suivront, le provoqueront Jean-Pierre Arnaud et Sylvain Romano, à l’écoute des deux vins du Château Palmer. En trio, ils livreront la substance du millésime 2012, ses nuances et sa nature transmuées en musique pour un soir, celui du concert. Des « notes de dégustation » pour l’ouïe, en correspondance directe avec les autres sens, moment d’interprétation unique, à jamais.
C’est la magie Ecouter Palmer…
Le concert sera disponible à l’écoute en direct vendredi 5 avril à 19h sur le site de Château Palmer et sur le site Qobuz, puis en streaming pendant 60 jours dès le samedi 6 avril 2013.
À nouveau, le concert dans le chai à barriques
Cette année, 2013, les travaux sont achevés dans le chai à barriques, et le concert y retrouve sa place naturelle. Les musiciens joueront dans ce lieu rénové, vaste, où ce seront environ quatre-vingts personnes qui seront invitées à ce moment d’écoute partagée. Ecouter Palmer, une seule fois, pour la beauté et le plaisir.
Ecouter Palmer ? On ne se demande plus pourquoi !
Jazz : tradition, innovation, mémoire, improvisation, écoute, dialogue, beat. Le jazzman, fort de sa connaissance, de sa technique, toujours en prise sur le milieu, l’ambiance, ce qui palpite, pose les bases et joue en toute liberté.
Partant d’une grille, il s’engage sur des voies inouïes, inimaginables l’instant d’avant, toujours personnelles.
Il en va de même pour le vin : il y a le terroir, le climat, le cépage, il y a la science et la technique. Mais au moment de l’élaboration du vin, ce sont le pouvoir de création, le goût, alliés au savoir et à la mémoire, qui lient le tout et emmènent l’homme du vin sur les chemins de la liberté. Ainsi se font les grands vins.
De concert en concert : des « pointures » au château
Un trio de classe pour un concert unique, parce qu’il n’a lieu qu’une fois, parce qu’il est unique en son genre.
Lionel Belmondo, un prince du saxophone, qu’anime la flamme du jazz depuis sa petite enfance provençale. Formé avec son frère Stéphane par un père directeur de l’école de musique de Souliès-Toucas, Lionel se révèle une flèche de rigueur, de passion, de créativité incessante. Petits cailloux blancs au long de son parcours étincelant : influence de John Coltrane, de Yusef Lateef, de Dexter Gordon ; création du Festival de jazz d’Hyères ; le Bilboquet, célèbre club parisien, avec un débutant, Jacky Terrasson ! Après le Big Band de Michel Legrand, le Quintet d’Eric Le Lann et autres aventures, le Big Band des Belmondo explose au Duc des Lombards. Adoptant le saxophone soprano, Lionel forme le Quintet Belmondo avec son frère, partage la scène du festival de Ramatuelle avec Johnny Griffin et enregistre son premier album en 1993.
Auprès de la chanteuse Dee Dee Bridgewater, les frères enregistrent Love and Peace, avec le légendaire Horace Silver, et tournent dans le monde entier, festival de Newport et Carnegie Hall compris. Varois de cœur, Lionel se fixe à Paris, où il enseigne et crée le groupe Sax Generations – douze saxophones !
Dans la foulée, le quatrième album du Quintet Belmondo paraît en 2001, enregistré en direct à Bordeaux.
Tentatives expérimentales très électroniques avec le DJ Frédéric Galliano, et le JVC Jazz Festival à New York, et le Festival de Montréal, la belle vie du jazz !
Mais c’est à l’écriture et à l’arrangement que sa passion conduit aujourd’hui Lionel Belmondo, réunissant des formations où se côtoient jazzmen et instrumentistes classiques pour un Hymne au soleil. Autre folie furieuse : B-flat Recordings, le label créé avec son frère. Lionel Belmondo n’arrête jamais.
Posera-t-il son sax pour déguster Château Palmer ?
Sylvain Romano. Ce contrebassiste marseillais a tous les diplômes et les médailles qu’il faut, de contrebasse classique et jazz, du conservatoire de Marseille aux Ateliers de jazz de la Cité de la Musique, ce qui lui donne une complète liberté pour jouer le jazz qu’il aime, avec des gens formidables. Qu’on en juge : sollicité tout jeune comme sideman dans la région de Marseille, par des Siegfried Kessler ou des Jerry Bergonzy, par exemple, l’appel du large ne lui fait pas prendre la mer, mais monter à Paris. Les frères Belmondo l’incluent dans la plupart de leurs projets, nombreux et variés : avec le Belmondo et Yusef Lateef Sextet, Hymne au soleil, Victoire de la musique 2006 ; avec le quartet de Stéphane Belmondo, Wonderland, également, Victoire de la musique en 2006, année bénie ! Il joue et enregistre avec le Quartet de Stéphane Belmondo et le Triumvirat (Tom Harrell, Roy Hargrove, Stéphane Belmondo, Kirk Lightsey, Billy Hart). Il est le contrebassiste attitré du Quartet d’Eric Le Lann, du Trio de Laurent Fickelson, du Quartet de Baptiste Herbin, du Trio de Franck Amsallem, et a joué avec un grand nombre de musiciens dont nous relèverons les noms d’Aldo Romano, Michèle Hendricks, La Velle, Sara Lazarus, Johnny Griffith, Daniel Humair… J’aime le doum, doum, doum de la contrebasse, le soir, au fond des vignes…
Jean-Pierre Arnaud. De la percussion classique étudiée au conservatoire de Marseille à la batterie, il n’y a pas seulement un pas, il faut passer d’un continent à l’autre, et Jean-Pierre Arnaud saute le gouffre par passion, et parce qu’il a fait ses classes sur le tas, dans le club de jazz de son père au contact des plus grands, Kenny Clarke, Max Roach, Art Blakey… Un rêve de jazzman.
A quinze ans, il joue en club, puis on le voit vite auprès d’Eric Barret, Georges Arvanitas, Jean-Loup Longnon, Lou Bennet, Peter King. Dans la foulée, il se produit sur toutes les scènes avec des artistes de la carrure de Didier Lockwood, Alain Jean-Marie, André Villeger, Barney Willen, Christian Escoudé.
Il s’impose, évidemment, et, devenu l’un des batteurs majeurs de la scène française, il est dans le Johnny Griffin Quartet, le Trio de Michel Legrand, le Dick De Graaf European Quartet, le Michèle Hendricks Quintet, l’Emmanuel Bex Trio. Avec les frères Belmondo, il enregistre Belmondo Quintet et For all friends. On le retrouve dans plusieurs projets musicaux : Olivier Témime Quintet, Eric Le Lann acoustique Quintet, Zénino/Témime/Arnaud Trio, Vincent Strazzieri/Sylvain Romano/Jean-Pierre Arnaud Trio, Virginie Teychené, on en passe. Un batteur ne joue jamais seul…
Deux grands vins : Château Palmer et Alter Ego
Château Palmer, 55 hectares de graves maigres au bord de la Gironde, acheté en 1814 par un Anglais, le colonel Palmer, fut le domaine des frères Pereire, qui construisirent le château et créèrent le village, où se trouve le chai. Il est depuis des lustres la propriété de familles de négociants d’origines hollandaise et anglaise.
Grand cru classé de l’appellation Margaux, Château Palmer en est l’expression la plus accomplie.
Le domaine est dirigé depuis 2004 par Thomas Duroux, ingénieur agronome, œnologue et homme de l’art.
Château Palmer, est un vin tout en finesse, alliant la douceur, la préciosité de la soie et la noblesse du cuir. Son bouquet d’une complexité rare mêle les fruits, les fleurs, les épices, dans une structure charnue et généreuse.
Le millésime 2012 de Château Palmer ne saurait mentir, mais la dégustation en primeur est toujours une attente, une surprise.
Alter Ego est l’autre vin de Château Palmer, une interprétation contemporaine, à partir de la même grille, comme en jazz, du terroir et des vignes, un vin plus spontané, plein de naturel, tout en rondeur et finesse.
2012, une partition en trois mouvements
Un printemps sur un air de blues… face à des précipitations abondantes et à une fraîcheur installée, la vigne prend son temps pour percer ses bourgeons – et on la comprend. Il faut résister aux maladies qui guettent, favorisées par l’humidité ambiante.
Heureusement le tempo change radicalement fin juin : l’été est groovy ! Soleil, chaleur et même une certaine sécheresse donnent enfin ses chances au millésime. Tardif il est, tardif il reste.
La véraison démarre fin juillet seulement. En août la vigne s’est résolument mise au travail. Toute son énergie est concentrée sur sa mission : développer dans les baies, le plus bel ensemble de notes. Décontraction au château : nous soufflons et reprenons plaisir à jouer.
Nouveau changement de rythme avec l’automne. L’humidité revenue, il faut vendanger tambour battant. Thomas Duroux, notre band leader, donne le ton et le groupe s’accorde : il ne faut que quinze jours de vendanges consécutifs pour rentrer la récolte de seulement 28hl/ha dans des conditions saines.
Le swing de l’année est un balancement inattendu, surprenant. Sur la portée se mêlent des merlots riches et exubérants et des cabernets sauvignon droits et précis. Ce 2012 entre dans le répertoire Palmer comme une nouvelle interprétation de l’onctuosité et de la délicatesse de nos vins.