Dans un communiqué, l’Elysée relate la visite de Claude Guéant, secrétaire général de la Présidence à Kigali;
» Claude Guéant s’est rendu ce dimanche à Kigali où il a eu des entretiens avec le Président de la République du Rwanda, Paul Kagamé ».
« A l’issue de ces entretiens, le Président de la République Française et son homologue Rwandais sont convenus de rétablir les relations diplomatiques entre les 2 pays » conclut le communiqué de l’Elysée.
Le Rwanda, pays africain de tradition francophone, où l’anglais a supplanté le français l’an dernier comme langue d’enseignement public ?
Depuis 2006, Kigali avait rompu ses relations diplomatiques avec la France après les mandats d’arrêt délivrés par le Juge anti-terroriste Jean-Louis Bruguière visant les proches du Président Paul Kagamé.
Des proches soupçonnés d’avoir participé en 1994 à l’attentat contre l’avion du Président de l’époque; Juvénal Habyarimana.
Cet attentat aurait été l’effet déclencheur du génocide rwandais, plus de 800 000 morts et essentiellement « la minorité Tutsi ».
A l’époque, le Gouvernement Français avait été accusé d’avoir aidé les génocidaires « hutu » alors au pouvoir, ce qu’avait toujours démenti la France à l’époque.
En 2007, l’élection de Nicolas Sarkozy avait permis un renouvellement du personnel désirant reprendre des relations bilatérales avec ce pays ( trés inquiet de vouloir comprendre ce désir d’adhésion avec le Commonwealth et de voir disparaître peu à peu l’apprentissage de la langue française dans les écoles publiques…..).
Madame Mushikiwabo, la porte-parole du Gouvernement Rwandais, avait reconnu et je cite: » pour nous c’est une excellente nouvelle »
Ce renouement intervient alors que le Rwanda vient d’adhérer au Commonwealth qui le réunit aux Etats issus de l’ancien empire colonial britannique.
Deuxième pays, après le Mozambique, à rejoindre l’organisation placée sous l’autorité de la Reine d’Angleterre Elisabeth II « sans avoir jamais été colonie britannique ni entretenir le lien constitutionnel avec la couronne ».
Rétablir les relations diplomatiques avec ce pays ne devenait-il pas nécessaire, voire urgent ?