La fondation Chirac, le 7 décembre 2012
L’équipe de la fondation Chirac
Bon anniversaire Monsieur le Président !
Le 29 novembre 2012, le Président Jacques Chirac a eu 80 ans. Toute l’équipe de sa Fondation tenait à lui souhaiter son anniversaire et a profité de cette occasion pour rappeler la force de ses engagements politiques internationaux, prolongés à travers les programmes de la fondation Chirac. Voici leur lettre d’anniversaire.
Monsieur le Président,
Vous fêtez, ce jour, vos quatre-vingts ans, et à cette occasion, nous tous qui avons l’honneur de servir la Fondation qui porte votre nom, tenons non seulement à vous souhaiter de tout cœur le meilleur pour les années à venir, mais également rappeler à quelles nécessités et sur quel socle d’engagements la fondation Chirac doit son existence.
Lancée en 2008, elle la doit tout d’abord, et essentiellement à vous, qui au travers de vos deux mandats à la tête de la France, avez porté loin et avec vigueur les valeurs les plus hautes de l’humanisme et de la solidarité internationale, de la démocratie et de la paix.
Chaque grand rendez-vous international fut pour vous le moyen de faire avancer ces valeurs qui font le rayonnement de notre pays, de Johannesburg, en 2002, où vous proposez une alliance pour le développement durable, à la création d’UNITAID en 2006, pour laquelle, en compagnie du Président Lula da Silva du Brésil, vous initiez un financement innovant pour contribuer à l’extension de l’accès au traitement pour le VIH/Sida, le paludisme et la tuberculose, les trois plus grandes pandémies.
D’autres dangers menacent, aujourd’hui, le développement des pays les plus pauvres, comme le trafic de faux médicaments, un crime odieux contre les plus fragiles, un trafic aussi lucratif que celui de la drogue, et contre lequel il n’existe pas d’instrument pénal international. Vous avez voulu que votre Fondation en fasse l’un de ses premiers combats.
Vous savez que l’eau sale peut tuer, vous avez conscience de l’ampleur du problème, neuf cent millions de personnes dans le monde n’ayant toujours pas accès à un point d’eau amélioré.
Vous vous alarmez contre la déforestation et la désertification et de l’insécurité alimentaire qu’elles engendrent.
Pour vous il n’y aura pas de développement durable sans accès pour tous aux droits humains élémentaires et sans prise en compte et respect de la diversité culturelle. “La mondialisation ne peut être le laminoir des cultures”, comme vous l’exprimez vous-même.
Votre Fondation, issue de ce souci de prolonger votre vision, développe des programmes dirigés vers les droits humains fondamentaux : droit à des médicaments et à une santé de qualité, droit à l’eau et à l’assainissement, droit à l’accès aux ressources de la terre, droit au respect des cultures.
Soucieux des plus vulnérables, vous êtes convaincu que la pauvreté fait le lit des tensions politiques et des conflits et vous avez toujours voulu opposer le Droit et la raison aux risques d’embrasement de régions fragiles du globe.
C’est pourquoi vous avez voulu qu’un Prix portant le nom de votre Fondation soit remis à des artisans de la paix, de ceux qui ne se mettent pas forcément dans la lumière médiatique, mais luttent avec pugnacité, patience et courage pour le dialogue et le développement contre le chaos des violences.
Pour tout ceci, Monsieur le Président, nous sommes fiers de contribuer à l’existence et au développement de votre Fondation, et vous renouvelons tous nos vœux pour votre anniversaire.
L’équipe de la fondation Chirac
1er décembre, Journée Mondiale de Lutte contre le Sida
Cette journée a été créée le premier décembre 1988 par l’OMS ; pour la période 2011-2015, elle a pour thème «Objectif zéro: zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination, zéro décès lié au sida».
Il s’agit d’une initiative pour un meilleur accès de tous au traitement et d’un appel lancé aux pouvoirs publics pour qu’ils agissent immédiatement et tiennent leurs engagements.
L’objectif de cette journée, en dépit d’une amélioration relative de la morbidité, est la prise de conscience que ce fléau continue à faire de nombreuses victimes et la nécessité que chaque personne puisse avoir accès à un traitement. Pour cela, il faut que les pouvoirs publics tiennent leurs engagements et que les gouvernements africains, en particulier, « atteignent au moins les objectifs convenus en matière de dépenses nationales en faveur de la santé contre le VIH ».
La France s’est engagée contre ce fléau dès le début de l’épidémie et sans relâche depuis. Sous la Présidence de Jacques Chirac, en 2006 et à la suite d’une initiative conjointe de celui-ci et des Présidents du Chili et du Brésil, un financement innovant a été mis au point, la taxation sur les billets d’avions, pour permettre d’abonder un fonds dédié, à travers UNITAID, garantissant le droit fondamental de tout être humain d’avoir accès au meilleur niveau de soin possible.
Mais la volonté d’endiguer le VIH/ Sida passe aussi par la lutte contre les faux médicaments, les faux antirétroviraux, dont le trafic constitue un fléau supplémentaire qui grève les démarches de prévention et de soins visant à traquer ce virus. La fondation Chirac en appelle à la lutte contre ce crime dont les victimes sont encore trop nombreuses parmi les plus pauvres.
Communiqué de novembre 2012 de l’association Aquaorbi
Le délégué général du programme Accès à l’eau et à l’assainissement, Jacques Betrand, est également le Président de AquaOrbi, créée en 2010. La Fondation soutient cette Association dont l’objectif correspond à ses propres engagements, c’est-à-dire contribuer à un accès durable pour tous à un service d’eau potable et d’assainissement de qualité s’appuyant sur une bonne gouvernance.
Les projets d’AquaOrbi sont essentiellement centrés en Haïti, comme par exemple, celui mené en partenariat avec la Fraternité de l’Incarnation, “Eau de Pandiassou”, qui a permis d’installer la première unité sur l’Île capable de potabiliser l’eau d’un lac.
Slim Robert, ingénieur local, a pu bénéficier au début de formations en France avec l’aide d’AquaOrbi, et travaille depuis juillet 2010 sur le terrain avec l’Association. Il est maintenant à la tête de toute une équipe.
Le dernier communiqué d’AquaOrbi, de novembre, fait le récit de l’arrivée d’un conteneur à Port au Prince, apportant notamment le matériel nécessaire au montage de quatre unités d’ultrafiltration – procédé mis au point par AquaOrbi -, et de l’aménagement de l’atelier pour l’assemblage des pièces par Slim Robert et son équipe.
L’avancée des travaux et les résultats escomptés sont décrits dans ce communiqué, dans lequel vous pourrez lire le témoignage d’une étudiante de l’École Polytechnique en année de césure à Haïti, soulignant les qualités d’intégration avec les Haïtiens du projet porté par AquaOrbi.
Venez à la rencontre du Chef Raoni, 1er Decembre 2012
Fondateur du mouvement pour la préservation des dernières forêts tropicales, Raoni protège une culture millénaire : c’est une lutte pour la vie, la biodiversité et le respect de la culture de son peuple, les Kayapos. Depuis plus de quatre décennies, Raoni poursuit ainsi un combat pour tenter de sauver la forêt amazonienne menacée par la déforestation.
Faisant plusieurs voyages à travers le monde pour porter la parole de son peuple, Raoni rencontre de nombreuses personnalités internationales. A ces occasions, il lance des appels pour sensibiliser l’opinion aux dangers qui pèsent sur son peuple.
C’est en 2001 que l’Institut Raoni, une ONG brésilienne dont le Cacique Raoni est le président, voit le jour. Son objectif est de préserver la réserve kayapo située sur les États du Mato Grosso et du Pará au Brésil.
Il est soutenu par de hautes personnalités du monde artistique comme de la politique, dont le président Jacques Chirac. Il le reçoit plusieurs fois à l’Elysée et encourage de façon très active le projet de l’Institut Raoni, dont la France, grâce à lui, a financé le projet.
En 2010, Le Président Jacques Chirac accepte de devenir le parrain de l’Institut Raoni.
Aujourd’hui, le peuple Kayapo a toujours besoin de soutien, car les menaces n’ont pas disparu, et c’est la raison essentielle de l’actuel voyage en France du Chef Raoni.
EXTRAIT DES MÉMOIRES DE JACQUES CHIRAC « LE TEMPS PRÉSIDENTIEL » SUR SON SOUTIEN À SON AMI AMAZONIEN :
« La défense des peuples premiers ne consiste pas seulement à montrer toute la richesse de leur génie artistique. Ces peuples représentent encore 5% de la population de la planète, selon les estimations des Nations Unies, et c’est aussi leur survie qu’il s’agit de protéger.
Ils portent en eux la mémoire de la plus ancienne expérience humaine et à travers elle le secret de nos origines. Ils ont le même droit au respect et à la dignité que tous les autres hommes. Devenu l’ami du cacique Raoni, de la tribu des Indiens Kayapos, dans la forêt amazonienne, que j’ai rencontré au début des années quatre-vingt-dix à l’occasion de l’un de ces séjours à Paris, je suis intervenu auprès des autorités brésiliennes pour soutenir son projet de créer un institut dans le parc indigène de Xingu (…) À mon initiative, les pays du G8 ont reconnu, lors du sommet d’Okinawa en 2000, la valeur culturellement irremplaçable et le rôle essentiel dans la préservation des écosystèmes et de la biodiversité de ces peuples autochtones menacés par le déboisement et la réduction dramatique de leurs zones d’habitation ancestrales.»
Situation au Nord Mali
Lors de la cérémonie de remise du Prix de la fondation Chirac du 22 novembre 2012, Marguerite Barankitse, lauréate 2011 a rappelé la nécessité de poursuivre la mobilisation pour le Nord Mali, notamment en signant l’appel pour Tombouctou de la fondation Chirac dont elle a été l’une des premières signataires.
Alors que le Conseil de sécurité des Nations unies est sur le point d’autoriser une opération militaire de la CEDEAO, conformément à la résolution 2071 du 12 octobre 2012, la situation sécuritaire ne s’améliore pas dans la région du Nord Mali. La récente prise d’otage d’un français fin novembre par le MUJAO (l’un des groupes armés qui contrôle le Nord Mali) rappelle que les extrémistes et islamistes sont toujours actifs.
« Ce n’est pas l’appel de la fondation Chirac seule. C’est un appel adressé à chacun et chacune d’entre nous. (…) Je vous appelle vous tous à dire que vous êtes, nous sommes tous les membres d’une même famille ».
A travers ces mots Marguerite Barankitse a redit que l’appel pour Tombouctou s’adresse à l’ensemble de la communauté internationale. Parce que le développement et la croissance de l’Afrique concernent tous les pays développés, émergeants et ceux voisins de la région. Parce que la dégradation de la situation au Mali aura des conséquences pour tous.
En 2009, l’Imam Ashafa et le Pasteur James Wuye avaient reçu le Prix pour la prévention des conflits de la fondation Chirac pour leur action en faveur de la pacification du Nigeria. Alors qu’ils s’étaient longtemps combattus comme chefs de milices religieuses, ils ont décidé en 1995, de créer, ensemble, le Centre de Médiation Interreligieux dans l’Etat de Kaduna, au Nord du Nigeria.
Avec cette reconnaissance donnée par le Prix de la fondation Chirac et grâce à sa dotation de 100 000 euros, l’Imam Ashafa et le Pasteur James Wuye ont poursuivi leur médiation pour la résolution de conflits, sur plusieurs zones de tension.
Au Nigeria, leur pays d’origine, ils ont été sollicités tant au niveau national que régional. Parcourant de nombreuses écoles à travers le pays, ils ont sensibilisé les jeunes face aux risques des tensions religieuses qui sont récurrentes. L’Imam et le Pasteur animent également une émission télévisée hebdomadaire au cours de laquelle ils discutent de problématiques contemporaines (The interfaith Forum peaceful co-existence).
L’Imam et le Pasteur sont également intervenus dans la médiation de plusieurs conflits locaux. Dans l’Etat du Bauchi, le Gouverneur a fait appel à eux pour aider à la médiation entre des groupes religieux et ethniques qui se disputent le contrôle de la ville de Tafawa Balewa. Dans les Etats de Sokoto, Kebbi et Zamfara ils ont formé des femmes et des hommes de religion à la résolution de conflits.
Au niveau international, leur expertise et compétences ont été sollicitées. En 2010 au Kenya et en Irak, puis au Tchad en 2012, pour la formation de médiateurs locaux. Il est prévu que pour 2013 l’Imam et le Pasteur se rendent en Somalie où la communauté internationale peine à trouver une solution globale. Ils ont tenu des conférences en Suisse et en Scandinavie. Le ministère de l’éducation de Singapour a fait appel à eux pour formuler des propositions visant à préserver l’unité et la prospérité de l’Etat.
Autant d’exemples qui prouvent que les premiers lauréats du Prix pour la prévention des conflits de la fondation Chirac ont renforcé leur action de médiation et ont gagné la reconnaissance de la communauté internationale.
Assises Panafricaines de lutte contre le paludisme
La 11ème édition des Assises Panafricaines de Lutte contre le Paludisme (APALP) s’est tenue à Dakar, Sénégal du 22 au 25 octobre 2012.
Impact Malaria, une initiative du groupe SANOFI, “s’engage auprès des acteurs de terrain dans la lutte contre le paludisme en proposant une offre globale associant médicaments accessibles et programmes d’éducation.”
Le thème retenu cette année pour ces APALP “Préserver les acquis dans le contrôle du paludisme, maintenons la dynamique” appuie le fait que les investissements consacrés à la lutte contre ce fléau doivent être maintenus, malgré le contexte économique actuel difficile.
En effet, le paludisme est une des maladies les plus mortelles en Afrique, particulièrement chez les enfants de moins de cinq ans, causant environ 800.000 décès chaque année en Afrique, sur 215 millions de cas recensés.
Conférence sur les faux médicaments et la santé de qualité, organisée par la Société de Pathologie Exotique
Le mercredi 21 novembre, la Société de pathologie exotique organise à l’Institut Pasteur à Paris une conférence intitulée « Accès à des médicaments de qualité et lutte contre les faux médicaments dans les Pays en voie de Développement (PED) ».
Cette conférence, qui sera organisée en deux parties – « Accès à des médicaments de qualité » le matin, et « Lutte contre les faux médicaments » l’après-midi – verra notamment les interventions de Alassane Ba, directeur de la Centrale Humanitaire Médico-Pharmaceutique de Clermont Ferrand, de Robert Sebbag, vice-président « Accès au Médicament » chez Sanofi ou d’Aline Plançon d’Interpol. Cette conférence sera successivement présidée par le Professeur Marc Gentilini, président du comité scientifique « santé » de la fondation Chirac, et par le Professeur Pierre Ambroise-Thomas.
La fondation Chirac soutient cette conférence qui abordera de nombreuses thématiques essentielles et permettra de faire avancer la réflexion sur l’importance d’une santé de qualité et sur la nécessité de lutter contre les faux médicaments.
Retrouver toute l’action de la fondation Chirac dans le rapport d’activité 2012
Agissez !
Retrouver « l’Appel pour Tombouctou » et sa pétition en ligne sur :
À venir
Février 2013
Première réunion du Comité d’experts
Avril 2013
Deuxième réunion du Comité d’experts
Mai 2013
Troisième réunion du Comité d’experts en fonction de l’actualité
Octobre 2013
Quatrième réunion du Comité d’experts
Octobre 2013
Réunion du Jury
Novembre 2013
5ème cérémonie de remise du Prix pour la prévention des conflits
*dates restent à confirmer
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