A l’oc
casion du 65ème Festival de Cannes, AD ASTRA FILMS organisait ce 17 Mai 2012, et en avant-première, la projection de ses films au théâtre de la Licorne.
Pour l’évènement, une très belle salle avait été mise gracieusement à la disposition de ces deux jeunes sociétaires. Ce n’est pas moins de 400 personnes qui ont pu être accueillies .
Une soirée passionnante qui s’est déclinée sous la forme de 5 court-métrages en présence du producteur ou du réalisateur voire les deux, produits et distribués au cours de l’année 2011 et 2012 dont un terminé deux jours avant.
Une petite fabrique de Cannes pour film
AD ASTRA FILMS est une Société basée à Cannes, créée il y a 4 ans avec déjà une quinzaine de court-métrages qui ont rencontré un vif succès (audio)
En allant à la rencontre de Sébastien AUBERT, Producteur de AD ASTRA FILMS et David GUIRAUD, son associé, Réalisateur et directeur artistique au sein de la société, je rencontre immédiatement deux identités affirmées, je reçois un message anticonformiste, créatif, innovant et délicieusement subversif.
Tous deux affichent le sourire et la bonne humeur de ceux qui ont atteint leur rêve d’enfant, qui vivent pleinement leur passion mais qui sont loin de vouloir se reposer sur leurs lauriers..
Ecoutez Sébastien AUBERT et David GUIRAUD…
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Selon David GUIRAUD, tout est parti d’un projet personnel de court-métrage qui s’appelait « le Tonneau des Danaïdes » à la suite de ce projet, et face aux réserves de certains, la société a été créée en 2008 pour faire ce film.
« C’était la seule manière pour que le film voit le jour », nous dira t’il, de nous préciser qu’ils ont été aidés par le Conseil Général et par Pascal GAYMARD qui leur a mis le pied à l’étrier.
Pour Sébastien AUBERT, » le Festival International du Film à Cannes créé une dynamique familiale autour de notre Société ».
Une jeune génération qui, après avoir porté la tradition et la modernité dans la conception des court-métrages et, suite aux succès rencontrés (audio) ils ont décidé de créer 1 marque qui s’appelle FILMS 06 dédiée aux entreprises de la Côte d’Azur (Films publicitaires et institutionnels pour la Société de la Côte d’Azur).
De nous confier: « On attend beaucoup des professionnels venus à cette soirée pour exporter notre marque Films 06, afin de continuer à véhiculer cette marque Cinéma.. » Deux personnages qui sont loin de jouir d’un repos mérité par des succès éclatants puisque deux longs métrages sont déjà en préparation.
La création française se porte bien, de quoi galvaniser notre chauvinisme.
Pour ouvrir la soirée
Un court-métrage Polonais « FROZEN STORIES » , réalisé et scénarisé par Grzegorz Jaroszuk, respectivement interprété par Justyna Wasilewska et Piotr Zurawski.
26 minutes sélectionnés aux festivals de Sundance et Locarno, primé à Clermont-Ferrand. A noter la présence du réalisateur (photos, audio)
Un des meilleurs court-métrages de l’année dernière (TOP 5). Un film qui touche à l’humour noir, très drôle et très bien réalisé.
Une remarquable sûreté de cadrage, une intrigue très bien construite dont l’importance réside surtout sur le fait qu’elle consacre ses 26 minutes à entrer dans l’espace vital d’une jeune femme et d’un jeune homme à l’humeur sombre. Des scènes vécues avec un sentiment de douleur morale qui retracent une tranche de leur vie au quotidien et…A voir.
Une éblouissante distribution qui rassemble, dans cette ronde étourdissante, des images originales et une écriture propre… N’est ce pas cela qui définit le talent ?
Deuxième court-métrage
« WOLF CARVER » Film très éclectique Finlandais d’Aino Suni. Beaucoup, plus court (12 minutes), sélectionné au Festival de Clermont-Ferrand, acheté par Canal+ en présence de la réalisatrice et de la productrice.
C’ est l’histoire d’un artiste solitaire nommé Sulo, qui vit à la campagne. Un jour, il visite son ex-petite amie, il y rencontre une fille avec une remorque pleine de boîtes de carton et l’aide à déménager ses affaires dans son nouvel appartement.
Sulo découvre que la jeune fille est sa fille. Il essaie de lui dire, mais elle est compliquée …
Troisième court-métrage
« BLACK MULBERRY » Film court-métrage Géorgien de Gabriel Razmadze de
20 minutes, qu’ils ont coproduit , présence des réalisateur et scénariste.
C’est une première européenne qui parle de l’univers minier dans la ville de Chiatura en Georgie sur fond d’histoire d’amour, une histoire très touchante.
Le projet est le gagnant d’un concours organisé par le Centre national géorgien du film en 2011. C’est une exclusivité évidente puisque le film a été « mis en boite » 2 jours avant sa projection. La Géorgie est représentée pour la cinquième année sur le Marché du Festival International du Film de Cannes.
Quatrième court-métrage
« THE PILLARS » Film des Emirats Arabes Unis et Egyptien de Moustafa Zakaria de 16 minutes. C’est une première européenne et en présence du réalisateur pour ce film extrêmement bien réalisé, très propre avec de très bons acteurs, film récent terminé au début de l’année 2012, une première en France.
Le film parle du monde des Emiratis, en l’occurrence l’histoire d’un couple Emirati récemment divorcé. Organisé en cinq « chapitres », chacun est basé sur l’un des cinq piliers de l’Islam, et l’histoire est racontée à l’envers. Un monde dont on parle peu, très difficile à filmer au regard de gens qui ouvrent rarement leur porte au monde extérieur.
Cinquième court-métrage
« TASNIM » Film Israélien d’Elite Zexer de 12 minutes, sélectionné par plus de 100 festivals internationaux (Palm Springs, CINEMED, Rio de Janeiro…) la présence de la productrice (photos).
Film qui date de 2010, très bon parcourt avec une actrice extraordinaire de plus dix ans qui a elle seule porte le film qui relate le passage de l’enfance à l’âge adulte.
La jeune fille commence à être pubère, on l’ oblige à porter le voile et, elle ne peut plus s’autoriser à voir des choses qu’elle avait le droit de voir plus petite.
C’est une prise de conscience sur la religion musulmane.
On peut dire que nous avons assisté à une soirée très ouverte sur le public qui avait la possibilité de poser des questions aux réalisateurs, producteurs, acteurs présents sur des courts-métrages qui nous invitaient à entrer dans l’espace vital voire au plus profond du quotidien de femmes et d’hommes habitant des régions dont on parle très peu .
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Texte : Régina Seigle
Photo/Audio : © Gérald Vaysse
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