« Cette année Jeanne d’Arc à Orléans nous est apparue comme une évidence, souligne Serge Grouard Député Maire d’Orléans, Jeanne d’Arc fait partie de l’ADN de notre ville, les Orléanais en sont fiers, les touristes s’imprègnent de notre Histoire en visitant notre ville…
Orléans, la cité johannique, sera en 2012 la capitale johannique. Hommages, reconstitutions, expositions, spectacles modernes jalonneront cette année que nous souhaitons inoubliable, à la hauteur du personnage historique internationalement reconnu.
Ce 600 ème anniversaire de la naissance de Jeanne d’Arc, s’accompagnera en mai des 583 èmes fêtes de la libération d’Orléans. Nous savons les Orléanais très attachés à la tradition, mais en raison de l’actualité forte qui jalonnera le mois de mai, nous avons fait le choix de reporter les traditionnelles cérémonies des 7 et 8 mai, aux 12 et 13 mai. Ce week-end constituera un des temps forts de 2012. »
Jeanne d’Arc 1412-2012
Jeanne d’Arc, figure historique française parmi les plus connues à travers le monde, a marqué l’Histoire de France. Son image perdure à travers les siècles, sa force et sa détermination inspirent les nouvelles générations. Orléans garde gravés à jamais les actes de bravoure que Jeanne d’Arc accomplit en 1429 pour libérer la ville et l’immense élan d’espoir qu’elle initia pour redonner vie à la France.
Orléans commémore ainsi chaque année de fin avril à début mai, et ce depuis le 8 mai 1429, sa délivrance par cette toute jeune femme. En 2012, les fêtes seront organisées non plus sur quelques jours mais tout au long de l’année. Des temps forts de commémorations respecteront la tradition, et la Mairie d’Orléans s’attachera également à moderniser ces fêtes afin de fédérer toutes les générations : exposition virtuelle, ciné-jardins, son et lumière, set électro, …
L’histoire de Jeanne d’Arc, l’Histoire de France
Jeanne d’Arc naît dans un contexte politique particulier : la guerre de Cent Ans (lire ci-contre).
Ses origines
Jeanne d’Arc naît en 1412 à Domremy, village dépendant du comté de Bar (actuelle Lorraine), alors situé sur la frontière du Saint-Empire romain germanique. Son père Jacques d’Arc, laboureur, est un paysan aisé possédant des terres et un train de labour.
Sa mère s’appelle Isabelle Romée. A 13 ans, Jeanne dit entendre une voix de Dieu lui conseillant d’abord d’être sage et obéissante. Lorsque les Anglais assiègent Orléans en octobre 1428, la voix lui dit de rencontrer Charles VII, de faire lever le siège de la ville et de conduire le roi à Reims pour s’y faire publiquement sacrer.
La jeunesse de Jeanne : de Domremy à Chinon
Jeanne part trouver à Vaucouleurs le capitaine Robert de Baudricourt, seul représentant royal dans une région plutôt favorable aux Bourguignons. D’abord réticent, le capitaine la fait toutefois escorter jusqu’à Chinon, où réside alors le roi, par deux de ses hommes d’armes, Jean de Metz et Bertrand de Poulengy.
Partie le 13 février, la petite troupe arrive à Chinon le 23. Jeanne est d’abord reçue avec froideur. L’armée française vient une nouvelle fois d’être malmenée lors de la bataille des Harengs et Jeanne n’apporte aucune preuve de sa mission divine ; elle propose seulement d’en montrer le signe en faisant lever le siège tenu par les Anglais à Orléans. Après six semaines d’examen à Poitiers, Charles VII finit par envoyer Jeanne d’Arc rejoindre les défenseurs d’Orléans. Elle passe à Tours où elle reçoit une armure, un cheval et un étendard, et gagne Blois où l’armée royale stationne.
Les guerres en France
Les débuts de la guerre
La guerre de Cent Ans (1337-1453) est un épisode particulièrement actif d’un conflit existant entre les royaumes de France et d’Angleterre depuis 1066.
L’enjeu en est le serment de vassalité, qui établit un état de dépendance du roi d’Angleterre au roi de France pour ses domaines français (duchés de Normandie et d’Aquitaine, comtés de Poitou et d’Anjou). Les rois d’Angleterre cherchent à s’en soustraire. Les rois de France, pour les contraindre à prêter serment, confisquent leurs domaines. Mais une fois le serment prêté, les rois de France rendent rarement la totalité des domaines.
Relance du conflit
Après la mort des trois fils de Philippe IV sans héritiers mâles, la couronne revient à Philippe VI de Valois, son neveu. Mais la fille de Philippe IV le Bel a épousé Édouard II, roi d’Angleterre, dont elle a eu un fils, Édouard III. Ce dernier, en réaction à la confiscation du duché d’Aquitaine, revendique en 1340, le royaume de France. Il déclare la guerre à Philippe VI, déjà affaibli par la révolte d’un autre petit-fils de Philippe IV le Bel, le roi de Navarre Charles II le Mauvais. Les descendants d’Édouard III et de Philippe VI vont se battre pendant des années pour obtenir la couronne du royaume de France.
Une guerre dans la guerre
Après une première période marquée par plusieurs défaites françaises, notamment à Crécy en 1346 et Poitiers en 1356, le conflit s’apaise en 1380. Il reprend à l’occasion d’une nouvelle guerre civile entre les ducs d’Orléans et de Bourgogne : Jean sans Peur, duc de Bourgogne, a fait assassiner le duc Louis d’Orléans, frère du roi Charles VI. Celui-ci est fou et incapable de gouverner. Pour venger son oncle, le dauphin Charles fait assassiner le duc de Bourgogne en 1419. Le nouveau duc de Bourgogne, Philippe le Bon, fait alors alliance avec le roi d’Angleterre, Henry V, vainqueur de l’armée française en 1415 à Azincourt. Bloqué entre le duc de Bourgogne, qui s’empare de Paris en 1418, et les Anglais, une nouvelle fois vainqueurs en 1424 à Verneuil, Charles VII, devenu roi en 1422 à la mort de son père, se trouve dans une situation difficile.
Le tournant d’Orléans
L’arrivée de Jeanne d’Arc remonte le moral des troupes françaises qui vont chasser les Anglais du siège d’Orléans, puis mener Charles VII se faire couronner à Reims et entamer la reconquête.
Le siège d’Orléans
Après avoir conquis la Normandie en 1415 et le Bassin parisien en 1420, les Anglais veulent entreprendre la conquête de l’Anjou, terre d’origine de leurs ancêtres Plantagenêt. Victoires et défaites se succèdent. En octobre 1428, l’armée anglaise qui est envoyée en direction d’Angers met le siège devant Orléans.
La ville est alors protégée d’un mur d’enceinte flanqué de tours et entouré de larges fossés ; sa conquête va se révéler plus difficile que les Anglais ne l’imaginaient. Ils s’emparent d’abord des Tourelles, la fortification qui ferme au sud le pont sur la Loire, puis ils construisent des bastilles, petites fortifications en terre, pour couper les principaux axes d’accès à Orléans.
Enfin, ils canonnent la ville, détruisant les moulins sur le fleuve et le Châtelet, résidence du duc d’Orléans.
L’arrivée de Jeanne à Orléans
Jeanne quitte Blois avec un convoi de ravitaillement escorté par le maréchal de Sainte-Sévère et l’amiral de Culant. Après avoir contourné Olivet par le sud (1), le convoi atteint la Loire à la hauteur de Chécy (2), le 29 avril. Des bateaux venant d’Orléans doivent y embarquer les vivres, en étant poussés par le vent à l’aller, avant de redescendre avec le courant. Mais le vent souffle dans le mauvais sens et les bateaux n’arrivent pas à rejoindre le lieu d’embarquement. Jeanne part alors à la rencontre du Bâtard d’Orléans, cousin du roi et futur comte de Dunois. Elle le rejoint au port du Bouchet (3) et lui affirme qu’elle bénéficie d’un meilleur conseiller que lui ; à ce moment-là, le vent change de sens. Le Bâtard est alors convaincu que Jeanne dispose de l’aide divine. Le convoi gagne Orléans (4) ; Jeanne va loger chez Jacques Boucher, trésorier du duc d’Orléans (5).
Le départ des Anglais
Enthousiaste, le Bâtard part à Blois chercher le reste de l’armée royale. Il revient le 4 mai et les Français s’emparent de la bastille Saint-Loup (1), à l’est d’Orléans, en présence de Jeanne. Le 6, les Français prennent la bastille des Augustins (2), au sud, et le 7, ils reprennent les Tourelles (3) au terme d’un assaut violent durant lequel Jeanne est blessée. Le lendemain, 8 mai 1429, tandis qu’une messe est dite entre les deux armées en lignes de bataille, les Anglais quittent la ville sans livrer combat. Le siège d’Orléans est levé.
La campagne du Sacre
Jeanne est pour tous celle par qui la victoire est désormais possible : son action à Orléans a remonté le moral de l’armée française. Cette armée, galvanisée, écrase l’armée anglaise à Patay (18 juin 1429), ce qui ouvre le chemin jusqu’à Reims. Le sacre du roi, le 17 juillet 1429, en présence de Jeanne, confirme aux yeux de tous la légitimité de Charles VII. Désormais, les villes qui étaient réticentes à se soumettre à son autorité lui envoient des ambassadeurs pour le reconnaître comme roi.
Condamnation et glorification de Jeanne d’Arc
Après avoir été capturée et condamnée au bûcher, Jeanne est finalement réhabilitée. Elle rentre alors dans l’histoire et devient une véritable légende.
Ses dernières campagnes et sa capture
Après avoir reconquis le Bassin parisien sans pouvoir récupérer Paris, l’armée française rejoint le Berry où elle s’empare de Saint-Pierre-le-Moutier. Elle subit un nouvel échec devant La Charité-sur-Loire. Jeanne d’Arc passe ensuite la fin de l’hiver à Sully-sur-Loire avant de gagner Compiègne qui est assiégée par le duc de Bourgogne.
C’est là qu’elle est capturée le 23 mai 1430, au cours d’une sortie.
Son procès et sa condamnation
Rachetée par le roi d’Angleterre, Jeanne est envoyée à Rouen où elle est accusée d’hérésie et jugée par un tribunal ecclésiastique. Il lui est surtout reproché d’avoir relancé la guerre, mais elle est aussi accusée d’avoir porté des habits d’hommes et ses voix sont considérées comme diaboliques. Son procès se déroule du 9 janvier au 24 mai 1431. Elle se soumet et abjure les erreurs dont elle est accusée : elle est condamnée à la prison à vie. Trois jours plus tard, elle revient sur sa soumission.
Considérée comme relapse (récidiviste), elle est brûlée vive sur la place du Vieux-Marché de Rouen le 30 mai 1431.
Son procès de réhabilitation
Lorsque Charles VII pénètre en vainqueur dans la ville de Rouen, le 10 novembre 1449, il demande que la lumière soit faite sur le procès de Jeanne. Une première enquête est réalisée les 4 et 5 mars 1450. C’est ensuite l’église, en tant que responsable du procès de condamnation de Jeanne, qui ordonne une enquête officielle réalisée du 2 au 22 mai 1452. Le pape Calixte III autorise enfin la révision du procès qui s’ouvre le 7 novembre 1455 en la cathédrale Notre-Dame de Paris.
La séance solennelle d’annulation du procès de condamnation a lieu à Rouen le 7 juillet 1456.
Vers la canonisation
Au lendemain de la Révolution, Jeanne devient l’enjeu d’un débat national entre monarchistes et républicains :
faut-il voir en elle la championne de la restauration du roi de France ou la victime des prêtres ? Le début de la procédure de canonisation en 1869, lancée par Mgr Dupanloup, évêque d’Orléans, ravive encore les tensions.
Finalement, Jeanne d’Arc est canonisée en 1920 et proclamée seconde patronne de la France en 1922 : la première guerre mondiale a réconcilié les Français de tous bords autour du personnage de Jeanne d’Arc, symbole de résistance à l’occupant. (extraits de Laissez-vous conter Orléans – Jeanne d’Arc, brochure réalisée par la Mairie d’Orléans dans le cadre du Label Ville et Pays d’art et d’histoire)
Le souvenir de Jeanne
Les ouvrages historiques
Les contemporains de Jeanne sont frappés par le personnage de la jeune femme et plusieurs chroniques, lettres et actes divers, en font mention de son vivant et tout de suite après sa mort. Une génération plus tard, des copies de son procès apparaissent ; des traités religieux qui lui sont consacrés figurent également parmi les premiers livres imprimés, dès 1473. Tout au long des XVIe et XVIIe siècles, elle apparaît dans des ouvrages historiques et des recueils consacrés aux hommes et femmes illustres. Elle est alors considérée comme la preuve de l’intérêt que Dieu porte au royaume de France. Le premier recueil scientifique des sources de l’histoire de Jeanne d’Arc est publié par Jules Quicherat entre 1842 et 1849. Le texte du procès de condamnation est publié de 1960 à 1974 et celui du procès d’annulation de sa condamnation de 1977 à 1988. La dernière biographie universitaire est celle de Colette Beaune en 2004.
Les œuvres littéraires
Différents romans sont consacrés au personnage de Jeanne, tant aux États-Unis (Mark Twain) qu’en Belgique (Hubert Montheillet), en Afrique du sud (André Brink), en Australie (Thomas Keneally) ou au Danemark (Knud Dahlerup). En France, le premier roman est publié par Béroalde de Verville en 1599 et il s’en publie actuellement de deux à quatre par an.
Sur scène et à l’écran
Shakespeare fait pour la première fois apparaître Jeanne sur la scène. Elle est ensuite un personnage de théâtre et d’opéra en France, en Allemagne à partir de 1800 (Schiller), en Italie en 1845 (Verdi) et en Russie en 1880 (Tchaïkovski). Le cinéma prend le relais : Jeanne d’Arc est l’héroïne du premier long-métrage mondial, sous la direction de Cécil B. DeMille en 1917. Son histoire est ensuite reprise dans une cinquantaine de films français, américains, italiens et allemands. Les deux derniers films qui lui sont consacrés sont ceux de Luc Besson en 1999 et de Christian Duguay en 2000.
Les représentations
Il y a probablement une statue de Jeanne d’Arc dans chaque église de France et elle est souvent présente sur les places publiques françaises mais aussi étrangères (États-Unis, Canada, Inde…). De nombreux peintres ont représenté les épisodes de son histoire.
Les dates à retenir
16 décembre 2011 – 13h
Présentation de la jeune fille qui figurera Jeanne d’Arc en 2012 Hôtel Groslot (fermé au public, ouvert à la presse)
6 janvier 2012 – 21h
Remise de l’épée
Cathédrale Sainte-Croix
Mars 2012
Orléans DJ Cast
Avril 2012
Exposition d’anciennes affiches des Fêtes de Jeanne d’Arc d’Orléans
Présentation du Bourdon restauré de la Cathédrale Sainte-Croix
Inauguration de la salle multimédia interactive
Exposition Surnaturel, de François Riou
29 avril : entrée de Jeanne d’Arc à Orléans
Mai 2012
1er mai : Fête médiévale et chevauchée de Jeanne d’Arc
Les 4, 5, 7 et 8 mai : exposition virtuelle Jeanne O’Contemporain
Du 5 au 8 mai : Marché médiéval
5 mai : Création originale d’une pièce de théâtre Nô sur Jeanne d’Arc
9 et 10 mai : Organisation d’un colloque scientifique sur Jeanne d’Arc
12 mai : Remise de l’Etendard et son et lumière
12 mai : Set électro
13 mai : Hommages et défilés
Sortie nationale d’un timbre postal dédié à Jeanne d’Arc
Eté 2012
Festival au Son des Orgues
Ciné-jardins sur les thèmes de Jeanne d’Arc et du Moyen-âge
Exposition sur Jeanne d’Arc dans le cadre du label Ville d’Art et d’Histoire
Octobre 2012
Grand spectacle de clôture de l’année Jeanne d’Arc à Orléans
Clarence Guérillon figurait Jeanne d’Arc en 2011. Le 16 décembre sera présentée la jeune fille qui lui succèdera. Le 6 janvier à partir de 21 heures, elles seront toutes deux au cœur d’une cérémonie de Remise de l’épée exceptionnelle en la Cathédrale Sainte-Croix.
La Mairie d’Orléans, l’association Orléans Jeanne d’Arc, avec l’appui de la Société Acqua Viva Production pour la direction artistique, organiseront une cérémonie exceptionnelle en la Cathédrale Sainte-Croix d’Orléans, vendredi 6 janvier 2012 à partir de 21 heures.
Jusqu’alors organisée le 29 avril à la Collégiale Saint-Pierre-le-Puellier, c’est la première fois que cette cérémonie se déroulera le 6 janvier, à la date anniversaire communément admise pour la naissance de Jeanne d’Arc, en la Cathédrale Sainte-Croix.
La jeune fille qui figurait Jeanne d’Arc en 2011 remettra à Jeanne d’Arc 2012 l’épée qui l’accompagna durant toute la période des fêtes, et qu’elle conserva toute cette année 2011. Cette cérémonie symbolise la continuité, la transmission de l’Histoire entre les jeunes filles qui chaque année figurent Jeanne d’Arc : par ce geste elles perpétuent l’Histoire et symbolisent le lien qui unit entre elles les jeunes filles figurant Jeanne d’Arc.
Devant les autorités civiles, militaires et religieuses, la jeune fille prend l’engagement, après avoir accepté la mission dont elle est investie, de l’accomplir avec foi et honneur.
Le texte de cet engagement est dû à Mgr BRUN, à l’époque archiprêtre de la Cathédrale d’Orléans.
Repères historiques
Dans le rituel des Fêtes de Jeanne d’Arc célébrées à Orléans, il en est une qui a pour nom : « La remise de l’Epée ».
Née d’une idée d’Yves Chantegrelet, mise en forme par ses soins, sur des textes de Jean Gayet pour l’Acceptation, cette cérémonie est relativement récente. Elle date de 1968.
L’épée fut offerte par Monsieur et Madame François Margottin.
Après s’être déroulée successivement Salle des Carmes, à la Maison de Jeanne d’Arc, au Centre
Charles Péguy, elle se déroule depuis 1977 à la Collégiale Saint-Pierre-le-Puellier, haut lieu de l’histoire johannique. En effet, la mère de Jeanne d’Arc, Isabelle Romée, recueillie par la ville d’Orléans en 1440, habitait à proximité chez son fils Pierre du Lys et venait y prier.
Chaque année, l’association Orléans Jeanne d’Arc, sous la présidence de Marie-Christine Chantegrelet-Bordat œuvre pour l’organisation de cette cérémonie.
« 21 heures… L’architecture de la façade et du parvis de la cathédrale se met en lumière. Le cœur de l’édifice prend vie. Dans les ouvertures en façade sont nichés 40 tambours. L’ambre des alcôves et les lumières bleues respirent au rythme de ces pulsations grandissantes… »
Philippe Violanti et Jacques Lélut, directeurs artistiques associés pour la conception de cette soirée nous plantent le décor. Cérémonie, spectacle, parcours intérieur, symboliques, les concepteurs nous immergeront dans différentes atmosphères, toutes dotées d’un point commun : l’exceptionnel.
60 autres tambours et cornemuses, accompagnés de porte-torche, prendront place rue Jeanne d’Arc.
C’est sur leurs frémissements qu’arrivera Jeanne d’Arc, sa représentante de 2011.
Cérémonie d’une durée de 1h30 en la Cathédrale Sainte-Croix
Réalisée par la Société Acqua Viva
Production
Directeurs artistiques associées
Philippe Violanti et Jacques Lélut
Mise en scène
Participation d’anciennes Jeanne
200 participants, dont 100 tambours et cornemuses
Un cheval, blanc, majestueux (participation de la société Beïs Caval – références cinématographiques : Le Pacte des Loups, Fanfan la Tulipe, Arsène Lupin www.beiscaval.com)
Des discours, entrecoupés de plusieurs tableaux musicaux (instrumentarium constitué du chant des anges avec une voix contre-ténor, de l’harmonie humaine avec l’accordéon, du rythme des peuples avec le zarb).
La Musique municipale d’Orléans accompagnera le cérémonial de la remise de l’épée
Un pavoisement événementiel de la Cathédrale
« En tête du cortège qu’elle forme, un cheval blanc caparaçonné d’or l’accompagne tractant une structure roulante de métal, abritant une sphère ouvragée où se consume et brille une éblouissante lumière blanche, métaphore du message divin et de la révélation. »
Sur le parvis de la Cathédrale d’anciennes Jeanne d’Arc, les autorités civile, militaire et religieuse accueilleront Jeanne d’Arc 2011. Au son des cloches et des orgues de la Cathédrale, Jeanne d’Arc 2012 apparaitra un cierge allumé à la main, et conduira le cortège dans l’édifice.
La direction artistique
Société Acqua Viva Production Philippe Violanti
Créée en 1992 par Philippe Violanti, Acqua Viva
Production est une agence d’ingénierie culturelle. Elle assure des missions :
• de conception et de production
d’événements : réalisation globale, direction artistique, direction technique, régie générale, assistance à maîtrise d’ouvrage, assistance à maîtrise d’œuvre.
• de conception et production d’expositions : scénographie, construction, contenu, graphisme, installation, assistance à maîtrise d’ouvrage, assistance à maîtrise d’œuvre.
• de conseil auprès d’institutions et de collectivités dans les domaines du développement culturel.
Depuis sa création, Acqua Viva Production a assuré la direction et la production de 30 événements, de 25 expositions (et plus de 90 installations), et 10 missions d’études et de conseil. L’activité de la société s’appuie sur un large réseau professionnel reconnu.
En 2009, Philippe Violanti est intervenu sur le Festival de Loire, en qualité de directeur artistique. En 2012, il sera de retour à Orléans pour les mises en scènes de la remise de l’épée (6 janvier), de l’entrée de Jeanne d’Arc à Orléans (29 avril) et de la restitution de l’Étendard (le 13 mai).
Discours et tableaux musicaux alternés, nous conduiront aux ultimes instants de la cérémonie : la remise de l’épée entre les deux Jeanne.
Arnaud Méthivier
http://www.nanomusic.fr
Le petit prodige fait valser
« Petit, j’étais une vedette du musette. A partir de mes 7 ans, mon père, accordéoniste lui-même, m’a fait apprendre l’accordéon, comme un devoir.
Tous les jours au moins une heure. Du coup rapidement, je suis devenu doué à force de travailler. J’ai donc fait mes premières scènes trois ans plus tard. Fallait y aller, ne pas se tromper. Que ce soit mélodique, sonore, et en cadence. Je faisais danser un groupe folklorique d’Auvergne, mais à Orléans. J’ai intégré un collectif :
« Les petits prodiges de l’accordéon », dirigé par Maurice Larcange. Quel succès ! Ça m’épate encore ! On a fait des Zénith, des télés, des disques. Ces réunions-là ressemblaient aux rave-parties mais pour cheveux plutôt blancs. Tout le monde participait à la fête, même les musiciens. A 15 ans, je gagnais déjà bien ma vie, mais j’ai choisi d’arrêter. »
La biographie complète d’Arnaud Méthivier est à découvrir sur http://www.nanomusic.fr/nano_nanotheque.htm
La direction artistique
Jacques Lélut
http://jacques-lelut.com
Jacques Lélut embarque le public dans des mondes imaginaires,fantastiques et baroques qu’il crée à partir des rebuts de nos vies quotidiennes.
Ses sculptures, émouvantes, précieuses et spectaculaires sont les matérialisations de rêves qu’il met en scène depuis une trentaine d’années, mêlant personnages étranges, paysages surréalistes, costumes incroyables, machines improbables, éclairages sophistiqués, sillages sonores, légendes déroutantes…
Depuis une dizaine d’années, il met également en scène de grands spectacles vivants où il embarque musiciens, comédiens, chanteurs, danseurs, cavaliers, mêlant amateurs et professionnels de toutes origines, effets spéciaux, artifices et images géantes au service de créations spectaculaires.
Dans des lieux tous publics, hors des circuits confidentiels, il a su attirer le regard et la reconnaissance des centaines de milliers de visiteurs et de spectateurs.
Quelques mises en scènes de grands spectacles vivants
• Le rendez-vous des étoiles, pour le passage à l’an 2000, au casino de Forges les Eaux
• La vie, la ville, les gratte-ciels, musico-parade de Villeurbanne en 2001
• Demain les autres, à Brouage, dans le cadre de Sites en scène en 2003
• La Saga de Saverne, déambulatoire historique et fantastique, en 2004 et 2005
• La Nuit des Couleurs, spectacle fantastique, conte féerique et poétique, mêlant tous les genres artistiques, les amateurs et les professionnels, à Mantes la Jolie, devant 20 000 spectateurs, de 2004 à 2007
• La saga historique de Coucy le château, pour l’été 2009
Nessim Bismuth
http://nessimb.com/
Né au milieu des années 50 à Paris, de parents en transit entre Tunisie et Israël, un provisoire qui au final les verra se sédentariser en France,Nessim est bercé dès sa prime enfance par les chants profonds d’Oum Kalthoum et ceux de Farid El Atrache.
C’est à 6 ans que son histoire d’amour avec la musique se noue concrètement lorsqu’on lui offre son premier instrument : une flûte indienne. Pendant des années, il passera d’interminables heures à travailler l’instrument jusqu’à en épuiser tous les secrets. À 18 ans, il fera merveille à la quena et à la flûte de Pan dans un petit groupe de musique latino-américaine et se produira pour la première fois en public, dans le métro parisien, pour se faire un peu d’argent. Entre-temps, vers sa treizième année, il découvre avec les Beatles le sens de la mélodie, une musique plus de son époque aussi.
Au cours d’une rencontre fortuite à Blois, on l’initie à la taille de pierre. il en fera son métier; un métier qu’il exercera pendant 13 ans sans jamais abandonner ses aspirations musicales pour autant. D’ailleurs, il continuera pendant de nombreuses années à s’aménager de grandes périodes estivales en Bretagne pour chanter avec des musiciens de fortune qui jouent un répertoire pop et jazz en écumant la région.
Retrouvez l’artiste sur http://nessimb.com/13
Mars
Orléans DJ Cast
Sélection du DJ qui ouvrira le Set Electro
Avril
Exposition d’anciennes affiches des
Fêtes de Jeanne d’Arc d’Orléans vitrines du Musée des Beaux-arts à partir du jeudi 5 avril(jusqu’au 3 juin 2012)
Présentation du Bourdon restauré de la Cathédrale Sainte-Croix
Inauguration de la salle multimédia interactive
Maison de Jeanne d’Arc
Exposition Surnaturel, de François Riou
Muséum d’Orléans – 4ème étage à partir du samedi 7 avril (jusqu’au 16 septembre) 29 avril, entrée de Jeanne d’Arc à Orléans rue de Bourgogne et dans le centre ancien un spectacle final sur la Cathédrale avec la participation d’Orléans Jeanne d’Arc sur une mise en scène exceptionnelle de Philippe Violanti
Affiches en fêtes (5 avril – 3 juin 2012)
Á l’image du foisonnement des manifestations liées aux Fêtes de Jeanne d’Arc, une abondante iconographie accompagne les festivités :
affiches, programmes, menus, cartons d’invitation. Toute une panoplie d’illustrations, de peintures et de dessins sont déclinés chaque année et donnent une couleur singulière à l’évènement.
Mai 2012
Fête médiévale et chevauchée de Jeanne d’Arc sur l’Ile Charlemagne, 1er mai
Jeanne O’Contemporain
projection sur l’Hôtel de Ville d’une exposition virtuelle réunissant 600 portraits de Jeanne d’Arc réalisés par des artistes plasticiens du monde entier les 4, 5, 7 et 8 mai 2012
Marché médiéval
au Campo Santo, du 5 au 8 mai 2012
Création originale d’une pièce de théâtre Nô sur Jeanne d’Arc par Maître Kano, au théâtre d’Orléans
samedi 5 mai
Organisation d’un colloque scientifique sur Jeanne d’Arc
les 9 et 10 mai 2012
Remise de l’Etendard et son et lumière sur la cathédrale, le samedi 12 mai au soir
Set électro
Place de la Loire dans la nuit du 12 au 13 mai 2012
Hommages et défilés plus grand défilé militaire de France après le 14 juillet
Restitution de l’Étendard sur une mise en scène exceptionnelle de Philippe Violanti Centre-ville, dimanche 13 mai
A noter :
En 2012, le 13 mai, deuxième dimanche du mois, sera la Journée Nationale de Jeanne d’Arc, selon une loi du 10 juillet 1920
Sortie nationale d’un timbre postal dédié à Jeanne d’Arc sur une initiative de la Mairie d’Orléans, par la constitution d’un dossier spécial adressé au Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie
Les Fêtes de Jeanne d’Arc
Le 8 mai 1429, Jeanne d’Arc prend la tête d’une procession spontanée pour remercier le ciel du départ des Anglais. L’année suivante, cette procession est ordonnée par l’évêque d’Orléans et le Bâtard d’Orléans.
Depuis, chaque année et presque sans interruption, Orléans célèbre Jeanne d’Arc au travers de festivités qui ont évolué avec le temps. Le souvenir de Jeanne est, depuis 1945, évoqué chaque année par une jeune fille en armure et à cheval.
Les Fêtes de Jeanne d’Arc retracent aujourd’hui les principales étapes du séjour de la Pucelle à Orléans, de son arrivée, à la levée du siège par les Anglais. Le programme des festivités oscille entre tradition et modernité avec de multiples manifestations : fête et marché médiévaux, son et lumière sur la cathédrale, set électro, défilés, concerts, etc.
A la fois civiles, militaires et religieuses, les Fêtes de Jeanne d’Arc à Orléans sont un événement unique en France.
En 2012, Orléans organisera ses 583 èmes fêtes.
L’étendard
L’étendard est un grand drapeau étroit terminé par deux queues. Il y figure le Christ entouré de deux anges. La partie centrale porte l’inscription
« Jhésus Maria », et les deux queues portent l’emblème du roi de France, chef de l’armée(trois fleurs de lys sur fond azur).
Jeanne O’Contemporain
Artistes plasticiens nationaux et internationaux imagineront une galerie de portraits afin de poser un regard contemporain sur Jeanne d’Arc.
Toutes les techniques seront représentées :
peinture, dessin, gravure, sculpture, photographie, infographie, …
http://lartocontemporain.blogspot.com/ 15
Eté 2012
Festival au Son des Orgues
Cathédrale Sainte-Croix
Ciné-jardins sur les thèmes de Jeanne d’Arc et du Moyen-Age dans les parcs et jardins d’Orléans
Exposition sur Jeanne d’Arc dans le cadre du label Ville d’Art et d’Histoire
Collégiale Saint-Pierre-le-Puellier d’août à octobre
Octobre
Grand spectacle de clôture de l’année Jeanne d’Arc à Orléans
Renseignements auprès de l’office de tourisme et des congrès d’Orléans au 02 38 24 05 05 ou sur Internet www.orleans.fr
Orléans, capitale régionale, est au cœur d’une agglomération de près de 270 000 habitants.
Située à une heure de Paris, la Cité Johannique recèle de nombreux trésors patrimoniaux et architecturaux. Point de départ de la Vallée de Loire et de ses châteaux, Orléans se situe à la croisée de repères culturels forts et dispose d’un tissu économique diversifié, dense et dynamique regroupant de nombreux pôles de compétitivité dont la Cosmetic Valley.
Orléans, Ville d’art et d’histoire…
Le service Ville d’art et d’histoire coordonne et met en œuvre les initiatives d’Orléans, Ville d’art et d’histoire. Il propose tout au long de l’année des activités pour les Orléanais, pour le public scolaire et pour les jeunes.
Orléans appartient au réseau national des Villes et Pays d’art et d’histoire : le ministère de la Culture et de la Communication, direction générale des patrimoines, attribue l’appellation Villes et Pays d’art et d’histoire aux collectivités locales qui animent leur patrimoine. Il garantit la compétence des guides-conférenciers et des animateurs de l’architecture et du patrimoine et la qualité de leurs actions.
L’association orléanaise « l’art O’contemporain » lance un appel aux artistes plasticiens, nationaux et internationaux, qui doivent imaginer une galerie de portraits exceptionnelle pour poser un regard contemporain sur cette figure historique.
Toutes les techniques sont possibles : peinture, dessin, gravure, sculpture, infographie, photographie… seules les photographies des œuvres réalisées seront utilisées par les organisateurs qui se chargeront de faire concevoir une vidéo de l’ensemble.
La sélection des œuvres se fait par examen des projets par un jury, composé de membres issus de divers horizons représentant : le comité organisateur, les artistes plasticiens, la presse, les organismes publics et culturels.
Pendant les fêtes johanniques, précisément les 4, 5, 7 et 8 mai, des projections publiques sur écran monumental présenteront cette galerie de portraits au cœur d’Orléans, place de l’Etape, sur l’Hôtel de Ville.
Cette exposition virtuelle donnera lieu à l’édition d’un catalogue reprenant les 600 portraits pour laisser trace de cet évènement exceptionnel.