Le Gouvernement a publié jeudi l’arrêté sur les bonus, conformément à ce qui a été décidé à Pittsburgh lors du G20.
Quels engagements pour les banques ?Les banques se sont engagées à ce que la moitié (au moins) des bonus qu’elles accordent soient étalés sur 3 ans et à en attribuer la moitié (au moins) sous forme d’actions.
Qu’est-ce que cet engagement signifie concrétement ?
Un délai plus long couplé d’objectifs différents qui devraient permettre de garder les opérateurs de marché au sein des établissements financiers en leur laissant une partie de leur variable.
Le versement du différé dépendra ainsi de la réussite des opérations du trader, désormais, celui-ci devrait s’interesser plus à la bonne réussite du groupe qu’à ses propres intérêts.
Peut-être est-ce le moyen de mettre fin à une spéculation incontrôlable qui existait jusqu’à ce jour et qui a conduit à la crise que nous subissons actuellement .
Qui va suivre la France ?
Il est bien évident que la France ne peut faire cavalier seul dans cette affaire sous peine de voir s’expatrier « ses » traders et perdre sa compétitivité.
A ce propos, les explications de Christine Lagarde ne sont pas pour nous rassurer. En effet, si la Grande Bretagne commence à emboiter le pas de la France, aux Etats-Unis on avance encore sur la pointe des pieds.
Les banques sont plus soucieuses d’éviter de perdre leurs meilleurs éléments que de trouver des solutions urgentes.
Pour elles, le Gouvernement doit « remettre la pression sur le système » et « vérifier que les règles sont appliquées partout ».
Il est évident que les banques françaises craignent cet arrêté, elles auraient plutôt tendance à défendre les intérêts de « leurs activités » que les « activités de marchés », une orientation déplorable quand on sait qu’il en va de la stabilité financière de notre pays.